jeudi 24 octobre 2013

Des aspirations pour le nouveau changement

 
Il est de coutume que chaque fois où l'on croit qu'il va y avoir un changement,  de nouvelles  aspirations se développent et se construisent sur ce qui n'a pas été  réalisé, achevé ou abordé. Il y a par exemple comme aspiration celle de créer les conditions d'une augmentation du pouvoir d'achat des populations et que cette augmentation serve à relancer l'économie nationale, et non pas l'économie des pays qui sont nos fournisseurs.  Certainement que l'atteinte de tels objectifs est programmée mais ne sera pas pour demain, car la mise en place d'industries susceptibles de produire en substitution aux importations est encore au niveau des projets et des discours. Depuis l'essor   de la politique des " containers ", l'esprit de nos hommes d'affaires est entièrement orienté vers les importations. Le gain facile. Un gigantesque plan  anti-pénurie, à la hauteur de nos ressources en provenance de la vente des hydrocarbures.  Une autre aspiration développée par Belkhadem quand il était chef de gouvernement (ou simplement coordinateur, comme il lui arrivait de se qualifier),  était de créer une classe moyenne la plus élargie possible, car il est connu que celle-ci peut porter à maturité les démarches étatiques,  qu'elles soient d'ordre politique ou économique. Mais la différence énorme en matière de rémunérations entre les députés et les cadres de la haute administration pouvait mettre en péril ce  projet de création de la classe moyenne, et creuser même un fossé entre la classe politique et tout le reste de la société, brisant ainsi la cohésion  dans l'espace de la mobilisation autour des politiques de l'Etat. La classe moyenne est aussi constituée par ceux qui participent au développement du pays et à la liberté de la presse. C'est la classe moyenne qui sert de zone tampon entre les riches et les pauvres et qui absorbe les tensions selon son étendue. L'écart important entre cadres supérieurs de l'Etat et parlementaires en termes de rémunération pourrait être un des facteurs majeurs de l'inaboutissement ou du freinage de tout processus destiné à relancer l'économie et même à lutter contre la corruption. 
 
Le Maghreb

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