jeudi 24 octobre 2013

Méditerranée : Lamamra pour la création des conditions d’un espace économique "mieux intégré" et "performant"


Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a souligné, mercredi à Barcelone (Espagne), l’importance de créer les conditions pour faire de la région méditerranéenne un espace économique "mieux intégré" et "performant".
"Il importe (...) de créer les conditions d’un espace économique mieux intégré et performant porté par l’exigence de faire ensemble et fondé sur un partenariat gagnant-gagnant", a déclaré M. Lamamra lors de son allocution au Forum économique du dialogue 5+5.
A cet égard, le ministre a mis en exergue la nécessité d’atteindre un certain nombre d’objectifs.
Il s’agit, entre autres, d’assurer la stabilité politique et économique de l’espace méditerranéen "en développant des initiatives de nature à promouvoir la paix et la compréhension mutuelle" et de diminuer les différences de niveau de développement "qui créent des fractures économiques et sociales entre nos sociétés", a-t-il précisé.
Consolider les facteurs d’interdépendance économique, industrielle, énergétique et technologique entre les pays de la région à travers une coopération régionale articulée autour de projets "concrets" et "viables" et assurer la fluidité des investissements en donnant la priorité aux IDE "productifs" et technologiques à forte valeur ajoutée, constituent également d’autres objectifs à atteindre, a affirmé M. Lamamra.
Pour le chef de la diplomatie algérienne, le partenariat doit s’appuyer sur des promoteurs "compétents". "Il importe d’associer tous les acteurs notamment les entreprises.
Ensemble, experts, entrepreneurs, politiques et acteurs de la société civile, nous devons favoriser un dialogue pour la recherche de complémentarités et de synergies dans un cadre régional", a-t-il recommandé.
M. Lamamra a aussi relevé la "pertinence" de renforcer les mécanismes de coordination avec d’autres acteurs qui opèrent eux aussi dans la région, qu’il s’agisse de l’Union du Maghreb arabe (UMA), de l’Union européenne (UE), de l’Union pour la Méditerranée (UpM) ou de la Ligue des Etats arabes.
"De là, s’imposent une vision nouvelle et des perspectives nouvelles et où l’UpM pourra jouer un rôle actif, à travers la mise en œuvre de projets concrets, lui permettant d’être un instrument privilégié de la coopération régionale", a estimé le ministre.
M. Lamamra a fait remarquer, par ailleurs, que l’espace méditerranéen "a vécu ces trois dernières années des changements profonds porteurs d’espoirs et d’opportunités mais également d’incertitudes et de défis".
Pour le ministre, ces défis obligent les pays de la région à redéfinir les priorités et déployer de nouvelles stratégies "solidaires et efficaces", de façon, a-t-il expliqué, "à exploiter au mieux les atouts et potentiels de chacun de nos pays et impulser une dynamique de croissance favorable à l’emploi notamment pour la jeunesse en quête d’activité".
Concernant l’Algérie, le ministre a relevé que le pays est "fortement engagé" dans cette quête du co-développement et de la croissance face aux défis du réchauffement climatique, des crises alimentaires et des besoins considérables en emplois dans la région.
"Nous ambitionnons d’exploiter au mieux les possibilités de partenariat entre nos pays et les complémentarités de tous les instruments susceptibles de favoriser un nouveau départ de nos relations", a-t-il affirmé.
Selon M. Lamamra, l’intégration des systèmes productifs, la promotion des IDE et le transfert du savoir-faire et de la technologie "sont autant de leviers qui peuvent être un apport significatif dans l’effort national de relance de notre appareil industriel axé sur les objectifs de performance, d’innovation et de compétence".

APS

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