lundi 14 octobre 2013

Marseille : Samia Ghali en tête de la primaire socialiste

 
C'est la sénatrice Samia Ghali, outsider du scrutin, qui est arrivée dimanche soir en tête du premier tour de la primaire socialiste en vue des municipales à Marseille. La ministre Marie-Arlette Carlotti est éliminée et c'est le député Patrick Menucci qui affrontera Samia Ghali au second tour.
 
Petite surprise à Marseille! La ministre Marie-Arlette Carlotti, favorite du scrutin, a été éliminée dimanche soir de la primaire socialiste à Marseille en vue des municipales. C'est la gagnante qui a annoncé le résultat : la sénatrice Samia Ghali, qui s'est fait connaître au niveau national en proposant de faire intervenir l'armée à Marseille, est arrivée en tête et Patrick Menucci, en deuxième position. Plus de 4.800 marseillais ont voté pour la jeune femme. 
"Merci d'y avoir cru", a-t-elle lancé à ses soutiens, tout en saluant les autres candidats. "Je veux être la maire de Marseille, je veux tuer le désespoir de cette ville", a-t-elle encore dit, tandis que les résultats officiels n'étaient pas encore annoncés. SUr i-Télé, Patrick Menucci a confirmé sa deuxième place : "les calculs que j'ai en main semblent le démontrer."
La participation a été record : près de 18.000 participants. Un succès toutefois entaché par quelques soucis d'organisation. Certains ont dénoncé l'organisation de covoiturages ou de transports collectifs, notamment par Samia Ghali, élue des quartiers nord. La ministre et candidate Marie-Arlette Carlotti a ainsi dénoncé un "fonctionnement à plein régime du clientélisme, à la vue de tous avec des dizaines de minibus qui sillonnaient la ville". Elle a aussi évoqué de la distribution d'argent, "des intimidations, le tout avec une organisation que je qualifierai de paramilitaire." Dans son viseur, le 15e arrondissement. Dans cette seule zone, Samia Ghali a obtenu 820 voix, Marie-Arlette Carlotti a récolté 300 voix.
"Il y a eu du covoiturage et je l'assume", s'est défendue l'intéressée sur i-Télé. "C'est moralement condamnable, mais pas juridiquement, sauf à prouver qu'il s'agit d'un achat de voix", a souligné René Stefanini, le secrétaire général de la HAP. De source proche de l'organisation, on rappelait également que cette pratique "n'enfreignait pas le code électoral", contrairement, soulignait-on, aux "prises de parole dans les médias" ou aux "tractages". D'autres problèmes ont été signalés et "des recours annoncés", selon René Stefanini.

Le 15e arrondissement, lieu de discorde

Ainsi, un bureau du XVe arrondissement de la ville a connu "des discordances de dates de naissance" sur la liste d'émargement. Au "bénéfice du doute", les personnes concernées "n'ont pas voté", soit quelques dizaines d'électeurs, selon le secrétaire national aux fédérations Alain Fontanel. La liste comportait 5.000 erreurs "en raison d'un dysfonctionnement lié à l'imprimeur parisien", a précisé René Stefanini. "Nous avons rapatrié la bonne liste et les électeurs ont pu revenir voter à partir de 16h00", a-t-il ajouté. L'équipe de Samia Ghali, candidate et maire du secteur, a dit envisager un recours à ce sujet.
Par ailleurs, dans le XIIIe arrondissement, au moins 700 électeurs ont été oubliés, selon l'autorité. Le représentant de Christophe Masse, Pascal Chamassian, envisage lui aussi de contester le scrutin. Un problème sur un bureau de vote "n'invalide pas un scrutin", même si "ça peut localement et légitimement provoquer des tensions", a toutefois souligné le secrétaire national du PS aux Fédérations Alain Fontanel.
Dans le département des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence votait aussi dimanche, avec six candidats en lice, dont aucun n'a de grande notoriété, pour affronter la maire UMP sortante Maryse Joissains. Ailleurs, la primaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), solidement ancrée à droite depuis 1971, doit départager trois candidats, l'ancien conseiller municipal Pierre Gaborit partant favori. Au Havre (Seine-Maritime), trois prétendants se présentent, dont aucun ne paraît en mesure de déloger le maire UMP Edouard Philippe. Enfin, à Béziers (Hérault), le scrutin a une saveur particulière en raison de la présence d'un Vert, Guilhem Johannin. Il aura face à lui trois socialistes, dont Jean-Michel Du Plaa, souvent présenté comme favori, vice-président du conseil général. A 16h00, 801 votants s'étaient déplacés.
 
Le JDD

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