dimanche 12 janvier 2014

Crédit à la consommation : Les universitaires s’impliquent

Les chercheurs universitaires proposent une série de recommandations à l’issue d’un colloque intitulé “Le soutien du produit national et la mise en œuvre des mécanismes de sa protection et de sa commercialisation” pour booster l’économie nationale et réhabiliter le crédit à la consommation.
La rencontre organisée par le Syndicat national des enseignants universitaires (Sneu) et parrainée par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a abouti à plusieurs conclusions de grands professeurs et autres conseillers en économie et gestion. Selon le patron du Sneu, Messaoud Amarna, il s’agit en premier lieu “d’adopter dans les meilleurs délais une stratégie industrielle basée sur l’évaluation du potentiel qui permet l’émergence de pôles industriels bénéficiant d’un avantage concurrentiel, permettant la transition de l’économie rentière à l’économie productive”. Aux yeux des chercheurs, cette politique devrait passer par “une mise à niveau du produit national et la protection de l’industrie locale. C’est une priorité dans les politiques gouvernementales en vue de la promotion de l’économie nationale (…) de soutenir et stimuler l’investissement national, pour juguler les importations et la prégnance du produit étranger sur le marché national”. Abordant la consommation, les séminaristes ont estimé qu’il est temps de diffuser et d’inculquer “une culture de la consommation du produit national par la contribution de tous les acteurs économiques et sociaux, ainsi que les médias (évaluation de l’expérience ‘Produit de mon pays’, le développement de la publicité pour susciter l’attrait pour les produits nationaux). Justement, le nœud est là. Tant que le consommateur n’adhère pas à cette stratégie et tant qu’on n’inculque pas cette culture, on ne peut pas avancer. D’où, cet esprit d’aller vers une éducation au produit local, notre artisanat et notre industrie.” M. Amarna affirme qu’il faudra passer par “la réhabilitation de la ressource humaine spécialisée, et ce, dans la politique de l’éducation et de la formation. Cette ressource doit être productive et compétitive pour faire face à une économie mondiale fondée sur la connaissance et de contribuer à la diffusion de la culture entrepreneuriale dans le système éducatif et universitaire”.
Sur un autre plan, les chercheurs ont abordé le soutien des entreprises exportatrices hors hydrocarbures, afin de s’imposer sur les marchés internationaux et la réalisation d’études et de diagnostics approfondis de notre industrie pour connaître les effets du prêt à la consommation dans le soutien pour la consommation du produit national. En ce sens, et c’est le sujet phare de l’année 2014, les universitaires proposent le retour au crédit à la consommation en passant par sa réglementation pour protéger le consommateur.
Il est vrai que le soutien de l’innovation et la jonction entre l’entreprise et les instituts de formation demeurent une urgence, mais l’évidence est là. Comme le propose l’université, il faut aller vers “des assises nationales de l’exportation hors hydrocarbures et inclure la commercialisation des produits locaux dans les cahiers des charges d’octroi des licences des grandes surfaces commerciales”.

Liberté

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