mercredi 15 janvier 2014

Groupe Polyphène : Ils sortent leur best of

 
 Mohamed Amari (à droite) et Djamel Belaïd, producteur (éditions Izem).
Après dix-neuf ans d’absence sur la scène artistique algérienne, le groupe mythique des années 80, Polyphène, vient de signer, aux éditions Izzem, un best of regroupant douze anciens titres. Cet album sera disponible dans les bacs des bons disquaires dès le 15 janvier de ce mois.
Mouhal Omri Nansak, Salou, Katba, ou encore manachki sont des tubes qui ont propulsé le groupe Polyphène durant les années 80’ et au début des années 90’.   Aujourd’hui, ils reviennent avec un nouvel opus. Le best of en question a été présenté, hier après-midi, à l’hôtel El Djazaïr à Alger  par le leader du groupe, Mohamed Amari. Ce dernier était accompagné par l’éditeur Djamel Belaïd, et par le manager et producteur, Nadir Guendouli.
Après la diffusion d’un reportage ayant trait au groupe, le leader du groupe, Mohamed Amari, a d’emblée affirmé qu’il a éprouvé  beaucoup de joie à réaliser ce best of. «Il s’agit de notre  best of, puisqu’il a été réalisé par 20 musiciens et 20 choristes. Il ne s’agit pas d’une joie personnelle mais collective. Mon vœu le plus cher a été exaucé, celui d’offrir à mon public», dit-il d’une voix fine, étranglée par l’émotion.
Le best of en  question  a nécessité deux mois et demi de travail en studio. Tous les moyens humains et techniques ont été réunis. Si le groupe Polyphène compte 24 titres, 12  seulement ont été retenus pour ce best of. Le chanteur précise que ce sont certes d’anciens titres qui sont à l’honneur, mais avec cependant de nouvelles versions au niveau du son.  En outre, plusieurs instruments musicaux  acoustiques ont été introduits, à l’image du violon et du cuivre.
A la question de savoir pourquoi le groupe a mis autant de temps pour revenir sur la scène artistique algérienne, Mohamed Amari  révèle qu’il  a quitté l’Algérie au moment  de la décennie noire, plus précisément le 28 décembre 1993. «Durant tout ce temps, je n’ai pas eu de propositions intéressantes. Il faut dire que je suis un homme très exigeant et rigoureux à la fois. Réaliser quatre ou douze titres en une semaine n’est pas ma devise. J’ai trop de respect pour ce métier pour le bâcler ainsi. Dans les années 85 et 86, j’ai  fait un travail professionnel. Je n’ai jamais admis dans mon cœur d’être exilé en France. J’ai pris mon temps, c’est ce qui explique ce retour», confie-t-il.
Prenant la parole, le producteur et manager, Nadir Guendouli, rappelle à l’assistance qu’il avait proposé, en 2012 à Tizi Ouzou, à Mohamed  de produire un album. Ce dernier  avait suggéré d’introduire de nouveaux et d’anciens titres. Mais après  mûre réflexion, il a été décidé dans un premier temps de sortir ce présent best of. Mohamed tient à souligner que d’ici la fin de l’année en cours, un nouvel album sortira.
Ce dernier sera un cocktail de variété  algérienne. Car, comme  le précise  si bien le musicien, «je suis un enfant du châabi. J’ai appris la derbouka à l’âge de neuf ans avec cheikh Nourreddine. J’étais, à mes débuts, un chanteur de variété. Mon prochain album reposera sur des mélodies kabyles, avec des textes en langue arabe et en langue kabyle.»

 EL WATAN

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