jeudi 16 janvier 2014

la diplomatie Algérienne reprend la main

Après avoir été contrainte de soutenir l’attaque de l’armée française contre les jihadistes du MUJAO, d’Al Qaida et d’Ansar Dine au nord du mali, l’Algérie reprend progressivement la main dans le conflit du Mali. S’il est vrai que la situation au nord du Mali est plus au moins maîtrisée depuis que les contingents français et africain y ont pris position, la menace reste tout de même bien réelle.
La France qui pilote l’opération et qui vient de «fêter» le premier anniversaire de l’opération Serval sait qu’elle ne pourra pas stabiliser le Mali par la seule présence militaire. Une présence très coûteuse qui risque de durer beaucoup plus longtemps qu’annoncée par le président Hollande. C’est pourquoi la «solution politique négociée» revient à l’honneur cette semaine.
En sa qualité de parrain de cette option de règlement de la crise qu’elle avait tentée, sans succès avec Ansar Dine, l’Algérie redevient la terre de la paix au Mali. C’est pourquoi l’Algérie a proposé ses services de médiation entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord du Mali pour la relance des négociations qui devaient intervenir initialement en novembre 2013.
On assistera apparemment au retour des négociations à Alger après une «transfert» à Ouagadougou (Burkina Faso) qui n’a pas réussi à rabibocher les belligérants sur le terrain même après la conclusion de l’accord de paix.
«IBK» chez Sellal
L’Algérie qui reprend l’initiative dans ce dossier n’a pas perdu son temps puisque les délégations du gouvernement de Bamako et les différents factions du mouvement Azawad sont déjà à Alger pour une première réunion informelle, selon la radio française Radio France International (RFI).
Le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), doivent se remettre à table à Alger pour tenter d’aboutir à une solution consensuelle qui stabiliserait définitivement le Nord du mali voire le Mali tout court. Signe que les négociations d’Alger s’annoncent décisives, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta sera lui aussi du voyage à Alger. Il devra d’ailleurs être reçu samedi prochain par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
C’est là un juste retour des choses en ce sens que l’Algérie a toujours été à l’origine des médiations au Mali. Faut-il rappeler que les accords signés en 1991 et 2006 à Tamanrasset et Alger, entre Bamako et les rebelles de l’Azawad l’ont été grâce à l’Algérie. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bert Koenders qui avait salué vendredi dernier le «rôle de l’Algérie en faveur de la paix et de la réconciliation au Mali», confirme ce retour en grâce de notre pays dans ce dossier qui lui a un temps échappé.

Algérie 1

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