mardi 16 avril 2013

2es assises nationales du tourisme : Message du président Bouteflika aux participants “Transformer le potentiel naturel en produits touristiques de qualité”


Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé dimanche un message aux participants aux 2es Assises nationales du tourisme qui se tiennent au palais des Nations. Voici une traduction APS du message :

Mesdames, messieurs
Les présentes Assises nationales du tourisme offrent l’opportunité de faire un bilan objectif des réalisations accomplies et des carences accusées en matière de mise en œuvre des politiques adoptées par les pouvoirs publics à travers deux cadres de référence que sont le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) et le Schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT).

Mesdames, messieurs
L’Algérie recèle un potentiel touristique intégré : un patrimoine naturel, culturel et historique, un littoral renfermant des sites merveilleux qui ne demandent qu’à être mis en valeur, un tourisme d’affaires qui attend d’être organisé et accompagné, des sites de loisirs, des sources thermales et un désert immense. Toute cette diversité érige en effet le pays en véritable pôle touristique.
Force est toutefois de reconnaître que tout ce potentiel naturel dont dispose l’Algérie ne suffit pas à lui seul pour la relance du tourisme, dans notre pays, qui reste tributaire de notre capacité à transformer ce potentiel en produits touristiques de qualité qui lui confèrent une dimension à la hauteur de ses atouts.
Le SDAT constitue le cadre stratégique de référence pour la politique touristique dans notre pays. Il constitue le support sur lequel l’État algérien a édifié sa vision du développement du tourisme national par étapes sur les court, moyen et long termes.
Il définit également les outils et conditions de mise en œuvre faisant ressortir un souci de l’équilibre triptyque consistant en l’équité, l’efficacité économique et la protection écologique dans le contexte d’un développement durable pour les vingt prochaines années.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une démarche de diversification de l’économie nationale productive hors hydrocarbures qui constitue un des secteurs centraux de soutien à la croissance avec l’Industrie, l’Agriculture et d’autres.
L’État s’est attelé à réunir le climat favorable à la concrétisation de cette vision par le lancement, notamment, de programmes ambitieux, à l’instar de ceux relatifs à la relance de l’économie (2001-2004), le programme de soutien à la croissance économique (2005-2009) et ceux relatifs au développement du Sud et des Hauts Plateaux, et le programme quinquennal (2010-2014) qui nous permettra, avec l’aide de Dieu, de conforter les précédents. Plusieurs projets d’équipements publics ont été engagés à la faveur de ces programmes. Je citerai à cet égard :
L’élargissement du réseau autoroutier, autoroute Est-Ouest et ses pénétrantes, les routes du littoral, l’autoroute Nord-Sud, l’autoroute des Hauts Plateaux, la modernisation du réseau ferroviaire, le métro d’Alger et les tramways d’Alger, d’Oran et de Constantine, et bien d’autres projets aussi grandioses.
Le renforcement du réseau d’alimentation en eau potable par la construction de barrages, de stations de dessalement d’eau de mer et le projet du siècle In Salah-Tamanrasset...
Les grands chantiers d’aménagement du territoire et de développement durable, dont les projets des nouvelles villes, les parcs nationaux, les zones protégées, l’aménagement des sites protégés du Tassili et de l’Ahaggar, la mise en valeur du littoral, le système des oasis et des steppes. Les grands projets énergétiques et les chantiers des nouvelles technologies d’information et de communication, le développement du réseau de téléphonie tous types confondus...
Tous ces programmes profiteront inéluctablement au secteur du Tourisme, un secteur horizontal par excellence interdépendant avec plusieurs autres secteurs d’entreprises.
La mobilisation de tous pour réunir les conditions et l’environnement favorables à son développement et son essor reste primordiale.
Je voudrais également souligner les dispositions prises par l’État pour encourager l’investissement et l’activité touristique dans le cadre des mesures fiscales et parafiscales incitatives qui figurent dans les différentes lois de finances et celles relatives au foncier.

Mesdames, messieurs
La réunion d’aujourd’hui se propose de diagnostiquer et d’évaluer les politiques et programmes mis en place depuis l’adoption, par le gouvernement, du SDAT en 2008, notamment au niveau de ses cinq grands axes que sont :
1. Le plan de valorisation de l’Algérie en tant que destination touristique à l’effet d’accroître son attrait et sa compétitivité.
2. Le développement des pôles touristiques d’excellence par la rationalisation de l’investissement et le développement dans le but de mettre en évidence l’authenticité du potentiel touristique de l’Algérie.
3. La mise en application du plan qualité tourisme pour l’adaptation des offres touristiques aux normes internationales en matière de qualité, et ce par la modernisation, la mise en conformité du système d’enseignement et de formation, et l’intégration des technologies d’information et de la communication.
4. Le renforcement de la coopération et de la complémentarité entre les secteurs directement ou indirectement liés à celui du tourisme, ainsi que la facilitation du partenariat entre les secteurs public et privé.
5. Le soutien et l’accompagnement de l’investissement afin de renforcer les capacités d’hébergement, en termes de qualité et de quantité, grâce à un plan de financement clair et des mesures simples qui permettent l’attrait de l’investisseur local et étranger.

Mesdames, messieurs
Le développement touristique est l’une de nos aspirations. Il constitue une grande ambition que nous voulons tous réaliser.
L’État a, pour sa part, accordé un rôle central à la relance de l’activité des services et à l’élargissement du réseau touristique pour la création d’emplois durables et saisonniers en offrant un climat adéquat, favorable et attrayant.
Je fonde de grands espoirs en vous en tant qu’entreprises publiques et privées, opérateurs, instances, associations professionnelles, gens de la presse animés de la volonté de relever le défi en toute responsabilité, professionnalisme et objectivité.
Le but de cet effort est d’aboutir à des plates-formes et des visions comprenant les aspects positifs, et les moyens de les développer et de les valoriser, mais également les carences et les moyens de les enrayer.
Les pouvoirs publics auront ainsi le loisir d’élaborer un programme de travail basé sur les recommandations qui seront ainsi prises dans le but de relancer ce secteur prometteur pour davantage de progrès et le développement.

Un secteur porteur de croissance
Placée sous le haut patronage du Président de la République, la 2e édition des assises du tourisme a été inaugurée  hier au palais des Nations, en présence du ministre du Tourisme et de l’Artisanat M. Mohamed Benmeradi, du secrétaire d’Etat auprès du ministre du Tourisme, M. Mohamed  Amine El Hadj Saïd, et de M. Ousmane Ndiaye, directeur  du programme Afrique de l’Organisation mondiale du tourisme,  ainsi que des professionnels du secteur.  Organisée sous le thème «Vers un tourisme plus performant, agissons ensemble », cette rencontre de deux jours se veut un espace de réflexion et de discussion sur les enjeux actuels du tourisme en Algérie. Ce rendez- vous est également une occasion de consolider les liens entre les acteurs de l’industrie touristique et un espace d’échanges entre tous les acteurs pour la mobilisation autour de grands enjeux, tout en  donnant aux participants la possibilité de s’exprimer, de débattre dans une volonté de progrès partagée et d’innovation.
Elle  sera aussi une opportunité pour les professionnels du secteur de dresser un diagnostic du Schéma directeur d’aménagement  du tourisme (SDAT) et d’envisager les perspectives d’un développement touristique concerté qui réponde aux exigences de la clientèle nationale et internationale. Il y a lieu de souligner que lors des travaux en plénière, les professionnels et experts sont appelés non seulement à dresser une évaluation objective de cinq années de mise  en œuvre du SDAT, mais aussi à élaborer de nouvelles  propositions capables d’insuffler au tourisme, en Algérie, une cadence soutenue. Les atouts naturels et patrimoniaux de l’Algérie ne sont rien sans la passion, l’énergie et le professionnalisme  des hommes et des femmes qui, au  quotidien, construisent l’offre touristique.
Makhlouf Aït Ziane
Le ministre du tourisme et de l’artisanat M. Mohamed Benmeradi :
“L’Algérie table sur 2.5 millions de touristes en 2015”
 « On ne peut pas parler de la destination Algérie avant l’année 2015, car cela nécessite  en premier lieu d’achever  le programme  de réalisation des infrastructures touristiques», à indiqué hier le ministre du Tourisme et de l’Artisanat M. Mohamed Benmeradi. S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée en marge de la rencontre, il a précisé que « les  perspectives de l’Algérie à l’horizon 2015 tablent sur 75.000 lits de qualité, 2,5 millions de touristes ainsi que l’élévation de la contribution du secteur à hauteur de 5% du PIB». Il dira dans ce contexte  que « l’organisation de cette rencontre  confirme non seulement l’importance qu’accorde le gouvernement à la question du développement touristique, mais confirme également sa volonté de rassembler cette industrie autour  d’une vision commune». Il a souligné que «le tourisme réunit sous une même communauté  de destins nombre d’autres secteurs qui consolident chaque jour par leur apport l’offre touristique algérienne». Nous mesurons, a-t-il ajouté, « l’importance de favoriser une meilleure articulation de cette transversalité et nous sommes heureux que ces secteurs contribuent aux assises». Aujourd’hui, le développement de ce secteur porteur de l’économie nationale nécessite la collaboration et la contribution de tous les secteurs. Dans ce cadre, le ministre n’a pas manqué de souligner  que «aujourd’hui, le secteur du tourisme à connu de profondes transformations». Il dira dans ce sens que « de plus en plus de destinations rivalisent pour se faire connaître autant pour retenir leur marché intérieur que pour attirer les visiteurs étrangers». Selon lui, tant que la Méditerranée est une destination touristique du monde, l’Algérie peut aujourd’hui voir loin. Nos principaux défis consistent, a-t-il fait savoir, « à développer  une offre touristique performante pour séduire davantage nos compatriote et conquérir, grâce  à la force de l’identité touristique algérienne, les marchés étrangers». Et de poursuivre : «L’Algérie puise sa force non seulement dans sa nature vaste et magnifique, dans sa culture distinctive, mais surtout dans la passion que doivent déployer les professionnels du secteur au jour le jour, ensemble pour satisfaire pleinement les touristes et leur permettre ainsi de vivre des moments mémorables». S’adressant aux professionnels du tourisme, le ministre a indiqué qu’«il nous est demandé à l’avenir de mieux conjuguer nos efforts pour lui permettre de remplir pleinement ce rôle», ajoutant que « malgré les résultats positifs enregistrés, nous devons continuer davantage à déployer nos efforts». Le ministre n’a pas manqué de mettre l’accent sur les postes d’emploi créés dans ce secteur, en relevant que leur nombre à atteint 430.000, soit 5% du nombre d’emplois au niveau national  en 2012. Concernant la contribution  du secteur au PIB, il a indiqué que le tourisme a contribué à hauteur de 2 % (265 milliards de dinars). Sur un autre registre, M. Benmeradi a mis l’accent sur la nécessité d’adopter, dans les plus brefs délais, les SDAT de wilaya (Schéma directeur d’aménagement  du tourisme), tout en notant que 85% des projets du secteur sont réalisés en dehors des ZET et 98% du foncier aménageable des ZET est resté vierge. M. Benmeradi a déploré le fait qu’ils manquent d’imagination et d’innovation. «Ces derniers n’ont fait jusqu’ à présent qu’expédier les touristes nationaux vers l’étranger et acheminer les hadjis vers La Mecque», les appelant à plus d’efforts dans la création de produits touristiques et l’encouragement du tourisme interne. Quant aux objectifs assignés à ces assises, le ministre a cité, entre autres, le soutien à l’investissement, notamment par l’allégement des procédures, l’amélioration de l’image de la destination Algérie pour l’inscrire sur l’agenda des touristes nationaux et étrangers, inculquer davantage la culture touristique et œuvrer à sa réémergence effective au sein de la société.
M.A.Z.
M. Ousmane  Ndiaye, directeur du programme Afrique de l’organisation mondiale du tourisme :
“L’OMT apportera à l’Algérie son expertise pour promouvoir un tourisme respectueux de l’environnement”
« L’Algérie est un pays doté d’immenses ressources naturelles qui, si elles sont judicieusement  mises en valeur et exploitées rationnellement, pourront contribuer au développement durable  d’un tourisme axé essentiellement sur son environnement dans ses dimensions naturelle et sociale», a indiqué hier M. Ousmane  Ndiaye, directeur  du Programme Afrique de l’Organisation mondiale du tourisme.
S’exprimant à l’ouverture des travaux, il a souligné : «Nous sommes conscients à l’OMT que le développement d’un tourisme responsable contribuera, entre autres, à l’éradication  de la pauvreté  qui est un objectif du millénaire pour le développement  auxquels notre organisation souscrit pleinement».
Il a ajouté dans ce sens que  « ce secteur, qui est source de croissance et de développement,  n’apporte pas toujours les retombées économiques souhaitées, eu égard au potentiel touristique immense  qui caractérise les pays d’Afrique». De nos jours, a-t-il dit,  «le tourisme fait partie des activités économiques et humaines qui ont un impact sur différents aspects de notre vie. Sur le plan macroéconomique et social, il fait partie des secteurs porteurs de croissance et facteurs de développement  économique et son rôle fédérateur et unificateur de peuples  n’est plus à démontrer». Et de poursuivre : «La contribution  du tourisme  au PIB représente 5%, elle est de 6% pour le commerce  mondial, et un emploi sur douze créé est à l’actif du tourisme.» Les arrivées de touristes internationaux ont atteint en 2012 le chiffre de 1,35 million, soit une progression  de 4% par rapport à l’année 2011. En ce qui concerne les perspectives  pour  2013, il  a estimé que celles-ci « s’annoncent positives. Les arrivées de touristes internationaux  vont augmenter, mais à un rythme de croissance de 3%  plus lent que 2012 ». En dépit des différentes crises qui ont frappé le monde au cours de ces dernières années, l’évolution du tourisme en Afrique s’est caractérisée par une progression des arrivées touristiques. L’Afrique, a-t-il fait savoir, « pour la première fois dépasse la barre des 50 millions de visiteurs. Le continent est passé de 49,2 millions de touristes  en 2011 à 52,3 millions en 2012». L’hôte de l’Algérie n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction quant à l’organisation de cette rencontre en félicitant, à cet effet, «le gouvernement algérien d’avoir inscrit le secteur du tourisme parmi les axes prioritaires de son programme de développement économique et social et en élaborant une stratégie nationale pour le développement de ce secteur», indiquant que «l’OMT est prête à apporter à l’Algérie son expertise pour promouvoir un tourisme respectueux de l’environnement, qui sera, a-t-il insisté, le substrat sur lequel il doit se développer».
M. A. Z.
EL MOUDJAHID
Une priorité stratégique
Les travaux des 2es Assises nationales du tourisme ont débuté hier matin au palais des Nations (Alger), et seront consacrés, notamment, à la présentation du bilan du secteur de 2008 à 2012. Ces assises de deux jours seront également un espace d’évaluation, de réflexion et de discussion sur la situation et le devenir du tourisme national.
Plus que jamais, l’Algérie revient ainsi avec force à l’idée du tourisme moteur de développement. En effet, le tourisme constitue une priorité stratégique, en lui attribuant une place et un rôle prépondérants dans le développement des ressources économiques en Algérie. L’objectif de sortir le secteur de l’ornière à l’horizon 2025, mise aussi, bien sûr, la nécessité de créer des emplois que sur la possibilité de générer des recettes. Cet objectif intervient dans un contexte où la mondialisation constitue un enjeu de taille. Pour réussir à atteindre un tel objectif, les professionnels devraient articuler leurs efforts autour de la mobilisation des synergies en termes de réflexion et de réalisations innovantes dans un cadre de professionnalisation. Il s’agit d’œuvrer aussi pour une véritable démarche créative, qui tienne compte de l’ensemble des éléments de la problématique, notamment la concurrence. Le tourisme est indéniablement une valeur, mais une valeur d’une grande fragilité et vulnérabilité. L’activité touristique exige, donc, de plus en plus, l’adaptation aux interactions avec les autres secteurs qui lui servent de plate-forme culturelle et de canevas socioéconomique, pour mieux œuvrer dans l’objectif d’un développement harmonieux. Il est certain que les présentes Assises ne peuvent apporter des réponses à toutes les problématiques que posent les perspectives de développement du secteur touristique en Algérie avec toutes les composantes, les potentiels et l’offre et la demande… Il propose cependant quelques solutions et réflexions prospectives sur les réalités et les défis qui accompagnent la stratégie du tourisme en Algérie en mettant l’accent sur les impératifs de la durabilité comme levier de toute conception qui mise sur l’avenir. Ces assises mettront également en exergue l’intégration de l’entreprise privée et la «société civile». Il s’agit d’une nouvelle politique volontaire de développement et d’aménagement, politique basée sur une approche partenariale et contractuelle qui réunit l’État et d’autres acteurs socioéconomiques. Cependant, un développement harmonieux et structuré se doit d’intégrer la formation qui permet de créer une dynamique de qualité. Si la notion de compétence constitue un enjeu capital, une offre de formation optimale et adaptée requiert d’être compatible avec la demande des entreprises. En effet, l’Algérie se distingue par le fait qu’elle se situe en Méditerranée, une région du monde qui connaît le plus fort niveau de développement touristique ; de là le pays est appelé à développer l’offre touristique en termes de capacité et de diversification. Les capacités d’hébergement sont actuellement concentrées sur l’offre hôtelière globale, comme l’a souligné Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme, lors de son passage récemment à l’émission «Rencontre avec la presse», de l’ENTV. En ce qui concerne les investissements dans le secteur touristique, ils présentent une spécificité par rapport aux autres secteurs productifs. En effet, le tourisme, plus particulièrement l’hôtellerie, s’apparente à la fois à une industrie lourde qui nécessite des immobilisations très importantes sur une longue période et à une industrie de main-d’œuvre qui nécessite une formation de plus en plus élevée. Dans ces conditions, les investissements touristiques doivent pouvoir bénéficier d’un environnement politique et économique stable, ce qui est le cas particulièrement en Algérie, mais aussi de conditions financières adaptées au contexte spécifique du secteur.
Farid B.

Hôtels à Oran
Lifting avant les étoiles
Avec 153 établissements hôteliers (en plus de 47 autres en cours de construction), la wilaya d’Oran occupe la première place à l’échelle du pays, devançant même Alger. Son statut de place commerciale de première importance a, évidemment, encouragé de nombreux particuliers à investir de le créneau du gîte pour offrir une chambre le temps d’une nuitée ou d’un très court séjour. Cela dit, il faut bien reconnaître que de nombreux hôtels devraient rapidement opérer une mise à niveau pour décoller de cette gestion «poussiéreuse» des années 1970, et oser un lifting non seulement pour les chambres, mais aussi au niveau du marketing, de l’offre de service. Seulement trois hôtels affichent fièrement leurs 5 étoiles, le gros des établissements étant écrasés en bas du classement avec une seule étoile, voire aucune ! Des hôtels ont été fermés pour cause de vétusté et, aussi, parce que les exploitants n’ont pas fourni de certificat d’expertise du CTC. Voilà qui fait désordre dans une ville qui ambitionne de devenir une capitale du tourisme d’affaires et abriter un pôle touristique par excellence. Le Congrès mondial du GNL qui s’est tenu dans cette ville en 2010 a révélé l’écart qui existe entre l’idée que l’on se fait de la ville et sa capacité à accueillir dans des conditions acceptables des hommes d’affaires et des participants à des manifestations d’envergure. Des bateaux hôtels ont été affrétés lors de ce congrès au moment où la wilaya affichait presque 140 hôtels, c’est dire le travail qu’il a fallu abattre pour une mise à niveau des infrastructures et pour encourager l’investissement dans ce créneau. Aujourd’hui, des enseignes internationales ont pris pied dans cette ville prometteuse. Mieux encore, Le Royal Hôtel d’Oran a obtenu récemment le label MGallery (Accor). Une carte de visite internationale. MGallery a sous sa marque plus d’une cinquantaine d’hôtels d’exception et de grand prestige… une collection d’hôtels de 4 et 5 étoiles de fort charisme. «Des produits qui avaient soit une forte architecture historique, soit le reflet d’une personnalité ou d’un passé d’envergure, soit un design ou un environnement d’exception», pour reprendre la déclaration de son responsable. Autre exemple qui illustre la ténacité des travailleurs et de la direction du complexe Les Andalouses, qui a signé une convention avec  l’ONAT pour assurer la prise en charge, durant la période basse (mai-juin-juillet), des touristes étrangers qui opteront pour la destination Algérie commercialisée par le biais de l’ONAT en collaboration avec la compagnie de transport aérien Air Algérie. Pour information, rappelons qu’Oran fait partie d’un pôle touristique d’excellence qui comprend d’autres wilayas : Aïn Témouchent, Tlemcen, Mostaganem, Mascara, Sidi Bel-Abbès et Relizane. Le Schéma national d’aménagement du territoire «SNAT 2025» l’a érigée en métropole.
M. K.

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