mardi 16 avril 2013

Réouverture du musée national du Bardo “Un budget de 190 millions de dinars pour la restauration”

Jeudi prochain aura lieu l’ouverture de ce monument. Les visiteurs pourront découvrir des objets retrouvés lors des fouilles et un film documentaire sur le déroulement de la rénovation et qui met en exergue “l’appropriation par les maçons des gestes de leurs ancêtres”.

Le musée national du Bardo rouvrira ses portes la semaine prochaine, et sera inauguré, le jeudi 18 avril à l’occasion du mois du Patrimoine. A cette occasion, une conférence de presse s’est tenue dans la matinée d’hier, au sein du palais, pour revenir sur les travaux effectués, les projets en cours et la programmation du musée. “Le Bardo est un monument important. Cette restauration était nécessaire à cause des problèmes d’humidité et de détérioration”, a précisé Fatima Azzoug, directrice du musée public national du Bardo. Et d’indiquer : “Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de la prise en charge des monuments historiques initié par le ministère de la Culture”. Pour rappel, la restauration de ce patrimoine a commencé en 2006. Une étude a été effectuée pendant une durée de trois ans, avant d’attaquer le travail de rénovation. “Un budget de 190 millions de dinars a été alloué pour ces travaux. Cet argent a servi pour tous les entretiens : musée, étude, sécurité…”, a-t-elle fait savoir. 
Selon la conservatrice du Bardo, la restauration s’est déroulée sur trois phases : “Restauration du musée”, “l’étude de la scénographie”-elle sera “réceptionnée dans quelques mois”- et pour l’année prochaine “aménagement des espaces extérieurs”. Cette partie s’occupera des jardins. “Le jardin est important. Le Bardo vient du mot ‘Prado’ qui signifie prairie”, a-t-elle expliqué. En un mot, ces projets en cours visent un seul but “la remise à niveau du musée”. Pour la réalisation de ce travail minutieux, la participation de la main- d’œuvre était à “95% algérienne entre entreprises, artisans et artistes”, a souligné Fatima Azzoug. Et d’ajouter : “Les entreprises étrangères ont donné un coup de main dans les spécialités inexistantes dans le pays. Les Belges ont travaillé sur le traitement de l’humidité, les Espagnols sur la restauration de la pierre et les Français sur la climatisation spécifique aux musées”. Pour ce travail de restauration, le musée a fait appel à un bureau d’études et de restauration. Le responsable, Hakim Hameg, est revenu sur son travail en signalant : “Notre objectif était de préserver la mémoire, l’image et l’édifice du lieu. En fait, l’idée principale est de préserver la mémoire culturelle”. Les intervenants considèrent cette restauration comme “une pièce d’archéologie. C’est ce qu’on a fait comprendre aux maçons et entreprises, nous sommes restés avec eux sur le terrain et c’était comme un suivi pédagogique. Nous les avons sensibilisé sur ce patrimoine”. Jeudi prochain, se tiendra l’inauguration où seront “exposés des objets découverts lors des fouilles”. Il y aura aussi, un film sur la restauration. “Il n’y a pas beaucoup  d’archives sur le Bardo. C’est un projet pour la génération future. C’est pour avoir une documentation archivée”, signale-t-on. Jusqu'à la fin de l’année, “le Bardo sera à l’honneur et complètement dénudé. Pour les prochains mois, les expos reprendront avec le projet de la mise en place de la scénographie”.
Liberté

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