mardi 30 avril 2013

LE BULLETIN DE SANTÉ DU PRÉSIDENT RENDU PUBLIC Les Algériens doivent tout savoir


En rendant public le malaise dont avait été victime, samedi dernier, le président Abdelaziz Bouteflika, les autorités ont tenu à informer les Algériens et les rassurer sur son état de santé.
Volonté de changement ou simple coup médiatique? En annonçant, samedi dernier, dans son journal de 20h que le président Bouteflika avait été victime d'un accident vasculaire cérébral, la télévision algérienne a innové pour une fois et brisé, du coup, un vieux tabou qui consistait à garder secret le bulletin de santé du président de la République. Pour des raisons qui ne convainquent personne, le bulletin de santé du président n'a jamais été divulgué à la presse ou aux Algériens, laissant place aux rumeurs les plus extravagantes. Rappelons-nous le triste épisode de la mort de l'ancien président Houari Boumediene et du grand mystère qui avait entouré sa maladie. On savait le président Bouteflika malade et que les différentes opérations qu'il avait subies au cours de ces dix dernières années l'avaient affaibli, mais cela ne l'a pas empêché de continuer sa mission à la tête de l'Etat. Les chefs d'Etat ou de gouvernement, les ministres et ambassadeurs qui l'ont rencontré, ces derniers temps, n'ont rien remarqué, en tout cas, d'anormal. C'est la première fois que l'«Unique» franchit le pas, en les informant du malaise dont avait été victime le président de la République. Transféré à l'hôpital militaire français du Val-de-Grâce pour y effectuer des examens complémentaires, après «un accident ischémique transitoire sans séquelles», Abdelaziz Bouteflika ne court aucun danger.
Pourquoi l'hôpital du Val-de-Grace? Pour la simple raison que les médecins qui assurent le suivi du président, après son admission en 2005, exercent dans cet établissement. Son dossier médical aussi. Sur un autre chapitre, Abdelaziz Bouteflika n'est pas le seul président à avoir été admis dans cet hôpital.
De nombreux chefs d'Etat à l'image de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Yasser Arafat y avaient, déjà, séjourné pour se faire soigner et se reposer. Il ne faut pas oublier que le président de la République n'est plus jeune et qu'à 76 ans, c'est normal qu'il tombe malade ou soit victime d'un malaise.
Les Algériens doivent tout savoir, pour que le précédent de 2005 ne se réédite pas. Pour la petite histoire, c'est le chanteur Cheb Mami qui s'était chargé, à la place de la télévision, d'informer les Algériens sur l'état de santé du président lorsqu'il avait été admis pour la première fois à l'hôpital du Val-de Grâce.
Les Algériens auraient aimé que la Télévision algérienne les tienne informés, en y envoyant sur place un journaliste pour s'enquérir de l'état de santé du président. A défaut, ils se contentent d'informations que leur fournissent les télévisions françaises.
Les Algériens qui souhaitent un prompt rétablissement au président Abdelaziz Bouteflika, attendent une réaction de l'Entv et espèrent que celle-ci ne va pas les décevoir cette fois-ci.
L'expression

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