dimanche 7 avril 2013

Investisseurs ou demandeurs de logement ?

Il paraît que le gouvernement veut «séduire» la diaspora algérienne de l'étranger pour venir «investir» en Algérie. S'il s'agissait d'investir, le gouvernement aurait dû comprendre que les Algériens susceptibles de le faire dans leur pays sont d'abord des… investisseurs !
Et que pour les intéresser, il aurait fallu songer à créer un climat d'affaires favorable à l'entreprenariat d'une manière générale avant de prétendre leur faire des faveurs. ça aurait largement suffi pour déterminer leur préférence géographique. A moins de douter de leur sentiment patriotique, il est évident qu'un Algérien qui a les moyens, la vocation et le savoir-faire pour créer de la richesse et de l'emploi aurait aimé le faire dans son pays d'origine.
Pas seulement pour des considérations d'appartenance et de patriotisme, mais aussi pour des raisons d'efficacité, l'ancrage culturel et l'utilité sociale pouvant être un facteur supplémentaire de réussite. Créer donc un… «microclimat» d'affaires pour les expatriés algériens est un non-sens économique.
Quant aux mesures ou plutôt à la mesure «incitative», elle est tout simplement hilarante ! Voilà donc qu'on compte raviver le sens patriotique de nos immigrés pour les encourager à venir investir dans leur pays d'origine en leur créant une formule promotionnelle d'accès au logement !
On connaissait les demandeurs d'emplois à qui on donne des chèques, on connaissait les demandeurs de logements à qui on distribue des promesses, et voilà des demandeurs de rien du tout, investisseurs potentiels, à qui on promet des appartements !  Des investisseurs qui n'ont même pas les moyens de se payer un pied-à-terre pour des vacances au pays de leurs racines manifestement. Parce que s'il s'agissait d'investir, le ministre de l'Habitat ne serait peut-être pas le plus indiqué pour cela. Ça  relève tout de même de la haute voltige contorsionniste de partir d'une histoire d'AADL pour aboutir à l'incitation de notre diaspora à l'investissement.
Parce que c'est de là que tout est parti : des Algériens lambda encore établis au pays au début du siècle avaient, un peu comme tout le monde, déposé des dossiers pour cette formule d'accès au logement. Entre temps, ils sont partis, pour une raison ou une autre, vivre à l'étranger.
Comme les choses ont traîné et que la formule, qui est au demeurant celle qui a réglé le plus de problèmes en la matière, a été abandonnée puis – avec quelque bonheur – reprise, les postulants en question se sont manifestés, toujours comme tout le monde. Face à l'ampleur de la demande, à la colère des candidats locaux qui ont trop attendu et à l'impatience des futurs postulants, on s'est rendu compte qu'il n'était pas particulièrement pertinent d'en rajouter… avec les immigrés.
On a donc été chercher une formule «spéciale diaspora» qui présente l'avantage de calmer tout le monde. Reste l'investissement. Il fallait vraiment la trouver, celle-là.
On pensait qu'on allait faire en sorte que nos ressortissants viennent apporter une plus-value dans le pays en créant des entreprises de production et de services, en contribuant au transfert de technologies et en suscitant des vocations.
On pensait même qu'ils pouvaient investir… dans le créneau du logement pour aider à la résorption de la crise. Voilà qu'on propose des logements à ceux d'entre eux qui n'ont pas les moyens de s'en payer un, sous prétexte de les encourager à… investir ! Encore heureux qu'on ait renoncé à les inclure dans le logement social, mais si tel était le cas, ça aurait eu le mérite de la clarté, parce que pour le souci d'attirer leurs investissements, il aurait fallu tout de même autre chose. Et d'autres profils à cibler.
Le Temps d'Algérie

1 commentaire:

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