L’effervescence était au rendez-vous à la rédaction et au centre de diffusion de la télévision algérienne en ce jour de scrutin.
La rédaction, en ébullition, contraste avec le froid de l’extérieur. Les quatre coins de la salle de rédaction sont occupés par des journalistes. Ils débattent de leur sujet tandis que les rédacteurs en chef et les chefs de l’édition visionnent les matières envoyées du terrain. Un brouhaha émane de la télévision grand écran qui jouit d’une place de choix dans la salle de rédaction, et des sonneries incessantes du téléphone. Les cellules de montage grouillent de monde. Place au traitement brut de la matière diffusée en direct et simultanément sur les quatre chaînes de télévision. Quelque 500 journalistes, caméramen et techniciens sont mobilisés pour la circonstance. « C’est un événement exceptionnel qui a nécessité un budget spécial pour la couverture (en dehors du budget habituel), non seulement du jour du scrutin mais aussi de la campagne électorale », indique Zine El-Abidine Bouacha, sous-directeur de l’information. Le budget a servi notamment à la mise en place de CMD (centres de montage et de diffusion) au niveau de chaque wilaya pour garantir une couverture nationale des élections locales. L’enveloppe a également servi à la location de matériel technique et de véhicules. « La matière est transmise par le biais des centres d’amplification des P et T implantés au niveau de chaque wilaya, acheminée des CMD au central via la fibre optique », précise le sous-directeur de l’information. Une transmission qui n’est pas toujours parfaite. Les journalistes, en effet, que M. Bouacha qualifie de « journalistes tout terrain », éprouvent parfois des difficultés techniques dans l’envoi de leurs sujets. « Cela peut poser problème surtout pour le JT. Car quand l’information nous parvient en retard, nous sommes obligés de reporter sa diffusion », précise-t-il en confiant, toutefois, que la charge de travail est moindre par rapport aux élections législatives, les élections locales n’étant centrées qu’au niveau national. Il faut dire, aussi, souligne pour sa part la rédactrice en chef chargée du JT de 13h, que le plan de travail est mieux organisé par rapport à l’échéance législative. « Non seulement le travail est mieux organisé, les tâches mieux ciblées, mais en plus, les JT de 11h et 12h ont été supprimés, remplacés par la journée ouverte. Ce qui diminue considérablement la pression », se réjouit-elle. A la différence des chaînes de télévision privées qui manquent de moyens, signale le sous-directeur de l’information, la télévision algérienne supporte les aléas des directs in situ, des centres de vote. « Le but est de faire vivre pleinement cette journée aux citoyens. Car notre rôle consiste aussi à encourager les jeunes surtout, à accomplir leur devoir électoral. Pour cela, nos équipes sont présentes aux endroits les plus reculés pour suivre notamment les bureaux de vote itinérants et montrer en direct l’opération de dépouillement », conclut-il. Un travail colossal qui exige une préparation adéquate.
Farida Belkhiri
HORIZON
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