Dans les sociétés libérales, le rapport du citoyen au service public est basé sur l’exigence de la qualité qui est un des indices du développement et du bien-être social.
Qu’en est-il en Algérie ? D’abord, du point de vue des structures et organismes en charge du service public, l’État, ses démembrements, les entreprises publiques économiques (EPE), les offices (EPA) ont été jusqu’à une date récente, et pour certains, ils le demeurent encore, en situation de quasi- monopole dans ce créneau d’activités. Une telle situation n’a pas été sans conséquences sur la qualité des prestations, la concurrence, comme facteur de stimulation des produits et services étant inexistante. S’agissant du financement des activités liées au service public, il est pris en charge, en grande partie, ou en totalité par le budget de l’État sous formes de subventions, en contrepartie des sujétions de service public dûment consignées dans un cahier des charges. Cependant, et bien que la réforme de l’administration et celle des grands services publics n’ait pas enregistré de progrès notables (la commission nationale de la réforme administrative a été installée en 2002), l’État s’est désengagé progressivement de la gestion directe des services publics en le délégant à des établissements publics autonomes. Ces derniers recourent à la contractualisation avec des prestataires privés ou publics, ouvrant ainsi la voie à la concurrence. L’Algérienne des eaux (ADE) pour la distribution et l’alimentation en eau potable, Sonelgaz pour la distribution de l’électricité, Algérie Poste et Algérie Télécom pour le traitement, l’exploitation, la distribution du courrier ainsi que les prestations des télécommunications – téléphonie fixe et mobile, internet- la télévision ainsi que la télédiffusion, les transports, l’éducation nationale, la santé publique ; constituent les principaux services publics. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces prestations sont loin de répondre qualitativement aux besoins et aux exigences des Algériens. Coupures fréquentes d’électricité, branchement des conduites de gaz naturel par des sous-traitants sans respect des normes minimales de sécurité, irrégularité dans l’alimentation en eau, perturbations fréquentes du réseau internet en plus de la faiblesse de son débit et celle du degré de sa pénétration au niveau des institutions publiques et du territoire national, anarchie dans les transports, verrouillage du service public de l’audiovisuel… Toutes ces lacunes constituent des facteurs de mécontentement qui poussent les citoyens à se révolter à travers des formes de “jacqueries quotidiennes”. Le manque de transparence et l’absence de communication des gestionnaires des services publics attisent la colère des usagers et des citoyens de façon générale. Dans de telles conditions, l’image de l’État est ternie, son autorité s’effrite et sa crédibilité est remise en cause. La cohésion et la stabilité sociale se fragilisent et la perte de confiance des gouvernés envers les gouvernants s’accentuent et s’aggravent.
Il est vrai que l’ampleur des besoins générés par la poussée démographique, la densification du tissu urbain, l’accélération de la mise en œuvre des programmes de développement ainsi que l’amélioration relative du niveau de vie, combinées à l’aspiration légitime des Algériens à accéder à un minimum de services liés au progrès et au développement économique et social de leur pays, potentialisent la demande sociale et exercent une forte pression sur ceux qui sont en charge du service public. Mais il est vrai aussi que l’équité dans l’accès à un service public de qualité, pour l’ensemble des contribuables, doit être garantie par les pouvoirs publics. La refondation de l’État moderne au sens du respect du droit et de la moralisation de l’administration publique est une revendication citoyenne et une exigence sociale et historique.
Qu’en est-il en Algérie ? D’abord, du point de vue des structures et organismes en charge du service public, l’État, ses démembrements, les entreprises publiques économiques (EPE), les offices (EPA) ont été jusqu’à une date récente, et pour certains, ils le demeurent encore, en situation de quasi- monopole dans ce créneau d’activités. Une telle situation n’a pas été sans conséquences sur la qualité des prestations, la concurrence, comme facteur de stimulation des produits et services étant inexistante. S’agissant du financement des activités liées au service public, il est pris en charge, en grande partie, ou en totalité par le budget de l’État sous formes de subventions, en contrepartie des sujétions de service public dûment consignées dans un cahier des charges. Cependant, et bien que la réforme de l’administration et celle des grands services publics n’ait pas enregistré de progrès notables (la commission nationale de la réforme administrative a été installée en 2002), l’État s’est désengagé progressivement de la gestion directe des services publics en le délégant à des établissements publics autonomes. Ces derniers recourent à la contractualisation avec des prestataires privés ou publics, ouvrant ainsi la voie à la concurrence. L’Algérienne des eaux (ADE) pour la distribution et l’alimentation en eau potable, Sonelgaz pour la distribution de l’électricité, Algérie Poste et Algérie Télécom pour le traitement, l’exploitation, la distribution du courrier ainsi que les prestations des télécommunications – téléphonie fixe et mobile, internet- la télévision ainsi que la télédiffusion, les transports, l’éducation nationale, la santé publique ; constituent les principaux services publics. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces prestations sont loin de répondre qualitativement aux besoins et aux exigences des Algériens. Coupures fréquentes d’électricité, branchement des conduites de gaz naturel par des sous-traitants sans respect des normes minimales de sécurité, irrégularité dans l’alimentation en eau, perturbations fréquentes du réseau internet en plus de la faiblesse de son débit et celle du degré de sa pénétration au niveau des institutions publiques et du territoire national, anarchie dans les transports, verrouillage du service public de l’audiovisuel… Toutes ces lacunes constituent des facteurs de mécontentement qui poussent les citoyens à se révolter à travers des formes de “jacqueries quotidiennes”. Le manque de transparence et l’absence de communication des gestionnaires des services publics attisent la colère des usagers et des citoyens de façon générale. Dans de telles conditions, l’image de l’État est ternie, son autorité s’effrite et sa crédibilité est remise en cause. La cohésion et la stabilité sociale se fragilisent et la perte de confiance des gouvernés envers les gouvernants s’accentuent et s’aggravent.
Il est vrai que l’ampleur des besoins générés par la poussée démographique, la densification du tissu urbain, l’accélération de la mise en œuvre des programmes de développement ainsi que l’amélioration relative du niveau de vie, combinées à l’aspiration légitime des Algériens à accéder à un minimum de services liés au progrès et au développement économique et social de leur pays, potentialisent la demande sociale et exercent une forte pression sur ceux qui sont en charge du service public. Mais il est vrai aussi que l’équité dans l’accès à un service public de qualité, pour l’ensemble des contribuables, doit être garantie par les pouvoirs publics. La refondation de l’État moderne au sens du respect du droit et de la moralisation de l’administration publique est une revendication citoyenne et une exigence sociale et historique.
A HAMMA
liberté
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