Noureddine Morceli, champion olympique et quadruple champion du monde en 1500 mètres, a été désigné à juste titre meilleur athlète du cinquantenaire (1962-2012), au vu de son palmarès impressionnant réalisé dans les années 1990.
L’enfant de Ténès, né le 28 février 1970, a réussi à marquer de son empreinte le sport national au début des années 1990, forçant l’admiration en Algérie, mais aussi à l’étranger. Ceci lui a valu d’être plébiscité lors du sondage organisé par l’agence Algérie Presse service (APS).
Véritable successeur de l’ancien champion marocain, Said Aouita, Morceli a survolé le demi-fond à l’échelle mondiale, devenant l’une des stars incontournables de l’athlétisme aux côtés d’autres champions de son époque, à l’image de l’Américain Carl Lewis et l’Ukrainien Sergei Bubka.
Vainqueur de quatre titres de champion du monde du 1 500 mètres, dont un en salle, de 1991 à 1995, Morceli devient le premier athlète algérien masculin à remporter un titre olympique, sur cette même distance, lors des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta. Il établit par ailleurs sept records du monde (cinq en plein air et deux en salle) sur des distances allant du 1 500 m au 3 000 m. Il est élu athlète de l’année en 1994.
Noureddine Morceli découvre l’athlétisme à l’âge de sept ans en suivant à la télévision le parcours de son frère aîné, Abderrahmane Morceli, champion d’Algérie du 1 500 m, qui se classe quatrième de la Coupe du monde des nations à Montréal.
A douze ans (1982), le jeune Noureddine participe à sa première compétition de course à pied, une épreuve de masse de 3 km le long de la plage de Ténès. Il remporte son premier titre national cadet de cross-country en 1986, et détient déjà des records prometteurs sur le demi-fond avec 1 min 50 s au 800 m et 3 min 50 s 7 au 1 500 m.
1991, l’année de la consécration internationale
L’année 1991 reste à jamais gravée dans la mémoire de Morceli, lui avait décroché son premier titre internationale, ô combien mérité après de gros sacrifices.
A l’occasion des championnats du monde en salle à Séville (Espagne), Morceli obtient son premier succès international en catégorie senior. Il domine l’épreuve du 1500 m en 3 min 34 16, devançant au final de plus d’une seconde l’Espagnol Fermin Cacho.
Quelques jours auparavant, l’Algérien avait établi le premier record du monde de sa carrière, toujours sur la piste couverte de Séville, en 3 min 34 s 163. Invaincu sur 1 500 m lors de la saison estivale, réalisant notamment à deux reprises deux chronomètres proches des 3 min 31 s, il figure parmi les favoris à la victoire finale lors des Championnats du monde en plein air de Tokyo.
Le 1er septembre 1991, Noureddine Morceli décroche son premier titre mondial en bouclant son 1 500 m en 3 min 32 s 84, devançant largement Wilfred Kirochi (3 min 34 s 84) et Hauke Fuhlbrügge (3 min 35 s 28).
Cinq ans plus tard, et l’occasion des jeux olympiques JO-1996 d’Atlanta, Moceli décroche le titre en 1500 m devant le Marocain, Hicham El Guerrouj, détenteur de la meilleure performance mondiale de l’année en 3 min 29 s 05, et qui allait dominer par la suite l’épreuve reine de l’athlétisme.
Morceli décroche son premier titre olympique et devient le premier sportif algérien masculin titré dans cette compétition, le même jour que son compatriote Hocine Soltani, vainqueur du tournoi de boxe dans la catégorie poids légers.
La brillante carrière de ce champion d’exception prend fin au terme des JO 2000, à Sydney, où il termine douzième et dernier de sa demi-finale.
APS
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