Abdelmalek Sellal a effectué, hier, une visite de travail et d’inspection à Ouargla (800 km au sud-est d’Alger) où il a inspecté des projets. Il a rencontré la société civile et des notables de la ville au siège de la wilaya.
La délégation accompagnant M. Sellal était composée des ministres de l’Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia, de la Jeunesse et des Sports Mohamed Tahmi, de l’Energie et des Mines Youcef Yousfi, de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, de la Santé Abdelaziz Ziari, du Travail et de l’Emploi Tayeb Louh et de l’Habitat et de l’Urbanisme Abdelmadjid Tebboune.
Au champ agricole de Hassi Ben Abdellah, à 30 km de Ouargla, exploité en concession par Eriad Sétif, des agriculteurs ont exposé leurs produits et transmis leurs doléances au Premier ministre : «Nous n’avons pas assez d’eau pour irriguer nos plantations de palmiers ou de maraîchage, alors que le sol de la willaya regorge de centaines de mètres cubes d’eau douce. Il faut plus de puits et plus d’énergie électrique pour sortir cette eau», déclarent à l’unanimité les producteurs agricoles, qui ne cachent pas une partie de la réussite de leur programme. «Si nous réussissons à avoir plus d’eau, nous pourrions tripler notre production», dit un agriculteur. Et d’ajouter que le transport de leur marchandise vers d’autres wilayas est une question qui reste à résoudre.
Des projets déjà entamés et en cours de réalisation ont été inspectés par la délégation, comme les lotissements de 500 et 260 logements publics locatifs à Ouargla. L’hôpital algéro-cubain d’ophtalmologie de 40 lits a été visité ; 74 chirurgiens ophtalmologues cubains et paramédicaux y exercent.
M. Sellal a affirmé devant la société civile locale et les notables : «La République est une. Il n’y a pas de différence entre le Nord et le Sud.» M. Ould Kablia confirme ces dires en indiquant que «le Sud bénéficie d’une programme spécial parce qu’on entend des propos selon lesquels il y a une discrimination envers ces régions. Cette visite est un signal politique et nous nous engageons à apporter des changements radicaux».
Selon des journalistes locaux, il est fréquent de voir des jeunes écrire sur les murs de la ville des slogans sécessionnistes. Le problème de l’emploi est ressenti avec acuité. Des représentants de la société civile observent que la bureaucratie est à l’origine d’une discrimination à l’embauche ; ils disent que les entreprises de sous-traitance renvoient immédiatement les postulants sous prétexte qu’ils ne sont pas qualifiés.
Tayeb Louh explique de son côté que l’ANEM est «un intermédiaire entre les jeunes et les entreprises, pétrolières pour la plupart. Ces dernières réorientent souvent les jeunes demandeurs d’emploi vers l’ANEM». Et d’ajouter que «le taux de chômage à Ouargla s’élève à 9,4% et que les offres sont plus importantes que les demandes». M. Sellal affirme : «Sonatrach va ouvrir un centre de formation à Ouargla, dont les diplômés seront directement recrutés par cette société.»
Mais au même moment, le porte-parole du comité des chômeurs de Ouargla, Tahar Belabès, était empêché d’assister à la rencontre.
Mais au même moment, le porte-parole du comité des chômeurs de Ouargla, Tahar Belabès, était empêché d’assister à la rencontre.
Youcef Yousfi a affirmé pour sa part, avant cette rencontre, que «l’Etat s’est fixé pour objectif une production d’électricité à partir de l’énergie solaire de 30 à 40% à l’horizon 2030». Concernant l’exploitation de gaz de schiste, il a invité la société civile qui exprime ses inquiétudes, ou ceux qui dénoncent qu’un tel dossier ne soit pas soumis à un débat national «à venir au ministère pour plus de discussions».
Abdelmadjid Tebboune a annonce pour sa part que «des lots de terrain seront octroyés aux Ouarglis pour construire des maisons». «Le Trésor public et le citoyen se partageront les coûts», explique-t-il. Mohamed Tahmi, ministre des Sports, a affirmé que «150 projets sportifs sont en cours à Ouargla, dont un lycée sportif régional».
Enfin, Rachid Benaïssa avance «le chiffre de 5 millions d’hectares à exploiter dans la wilaya. 40 000 ha sont prêts et 35 000 le seront bientôt», annonce-t-il.
Enfin, Rachid Benaïssa avance «le chiffre de 5 millions d’hectares à exploiter dans la wilaya. 40 000 ha sont prêts et 35 000 le seront bientôt», annonce-t-il.
Mehdi Bsikri
EL WATAN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire