Veillant surtout à protéger les acquis de son premier mandat, Barack Obama n’a pas évoqué de nouveaux grands chantiers.
Mitt Romney se distingue en prenant le contre-pied des mesures économiques et sociales promues par son rival démocrate.
Mitt Romney se distingue en prenant le contre-pied des mesures économiques et sociales promues par son rival démocrate.
BARACK OBAMA
Économie. Son plan de relance a arrêté l’hémorragie d’emplois. Pour alléger le fardeau de la crise sur les classes moyennes, Barack Obama propose d’élever à 30 % minimum le taux d’imposition des plus hauts revenus. Sous son mandat, la dette publique des États-Unis a atteint 16 000 milliards de dollars (12 465 milliards d’euros). Une facture qu’il compte réduire de 4 000 milliards de dollars (3 116 milliards d’euros) sur dix ans.
Santé. Promesse électorale majeure, sa réforme de la couverture médicale vise à couvrir 46 millions d’individus qui en sont actuellement dépourvus. Chaque Américain a l’obligation de souscrire à une assurance-maladie d’ici à 2014.
Société. : Barack Obama a promulgué la loi sur la parité des salaires et s’est battu contre l’augmentation des taux des prêts étudiants. En 2012, il a pris position en faveur du mariage homosexuel. Il a aboli la loi du silence pour les homosexuels qui servent dans l’armée. Enfin, il défend le droit à l’avortement et le remboursement des moyens de contraception.
Environnement. Le président Obama veut réduire de moitié les importations de pétrole d’ici à 2020. À son actif déjà, le durcissement des normes antipollution des véhicules, la régulation des émissions de gaz à effet de serre par une loi fédérale sur la qualité de l’air et d’importants investissements dans les énergies renouvelables. À son passif, l’explosion de l’extraction du gaz de schiste et la promesse non tenue de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 17 % d’ici à 2020.
Défense. Le premier mandat de Barack Obama a été marqué par la fin de la guerre en Irak et le retrait progressif des troupes d’Afghanistan d’ici à 2014, ainsi que par une ouverture diplomatique vers le monde arabe. En cas de réélection, l’administration Obama prévoit une diminution du budget de la défense et veut favoriser les opérations en concertation avec les alliés des États-Unis, comme ce fut le cas en Libye.
MITT ROMNEY
Économie. Mitt Romney promet de créer 12 millions d’emplois sur dix ans. Partisan d’une approche « reaganienne », il veut faire repartir l’économie grâce à des baisses d’impôts de 20 % pour tous les particuliers, de 10 % pour les sociétés, ainsi que par une politique de dérégulation, notamment du secteur bancaire. Malgré ce manque à gagner fiscal, il assure qu’il parviendra à maîtriser le déficit public, ce que contestent nombre d’économistes.
Santé. Le républicain abrogerait la loi de santé de Barack Obama. Son colistier, Paul Ryan, propose de privatiser en partie le système de santé, en remplaçant la couverture santé fédérale par un système de bons qui laisserait aux retraités le choix d’une couverture privée.
Société. Le candidat républicain est favorable à l’interdiction de l’avortement, sauf en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la santé ou la vie de la mère. Il veut supprimer le financement du planning familial et limiter, dans certains cas, le remboursement de la contraception. Il tenterait de faire passer un amendement à la Constitution bannissant le mariage homosexuel.
Environnement. Selon Mitt Romney, les États-Unis pourraient parvenir à l’indépendance énergétique d’ici à 2020, ouvrant la porte à toutes les formes d’exploitation des ressources naturelles domestiques : pétrole, gaz de schiste, charbon… Il propose d’autoriser les forages dans les zones côtières fragiles et dans les sites protégés d’Alaska. Il s’attaquerait aux mesures antipollution prises par Barack Obama ainsi qu’à l’agence fédérale de protection de l’environnement.
Défense. Lors du dernier débat télévisé, Mitt Romney a donné l’image d’un modéré, indiquant qu’il n’envisageait pas, dans l’immédiat, d’utiliser la force contre le régime iranien ou en Syrie. Il promet de gonfler le budget de la défense. Sur le plan diplomatique, il a qualifié la Russie d’« ennemi géopolitique numéro 1 » et menace la Chine de sanctions commerciales. Comme Barack Obama, il a réitéré son soutien à Israël.
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