dimanche 27 février 2011

Une approche plus réfléchie
 

 
Les nouvelles mesures décidées par le président Abdelaziz Bouteflika en moins de trois jours (Conseil des ministres et message à l'occasion de la célébration de la nationalisation des hydrocarbures), visent à donner un coup de fouet à l'ensemble de la relance, à encourager la voie aux investissements et à prendre en charge la problématique de la jeunesse en matière d'emploi et de logement. Déjà, les premiers effets commencent à se faire sentir au sein des populations, soulignant ainsi l'intérêt d'une telle option et d'une telle " toilette " des responsabilités et des mécanismes, qui ne correspondaient plus aux impératifs politiques, sociaux et économiques. Il importait en outre que tout cela fût clarifié par le chef de l'Etat pour assurer les populations de disposer, dès lors, d'un environnement adéquat et surtout de dégager " les plus-values " auxquelles aspirent les jeunes. Une nouvelle politique de développement semble se mettre en route qui, en réaction aux préoccupations, exprime la volonté de l'Etat d'orienter et d'assumer le suivi et sa propre contribution en se réservant le " devoir " à répondre aux attentes de la société. Par ailleurs, cette nouvelle étape définit de manière explicite les secteurs réservés à l'Etat et, en corollaire, ceux ouverts à l'initiative du secteur privé. Une clarté des choses afin que ne subsiste plus les handicaps pour les décisions et les mesures applicables et qui tiennent compte, en outre, de la situation économique et sociale actuelle avec ses nouvelles priorités et des exigences de l'environnement national, tel qu'il est généré par la politique nationale de développement. Certains grands principes ayant présidé à l'annonce de ces nouvelles mesures semblent se dégager plus particulièrement. Un des points essentiels, qui rejoint le souci des citoyens, réside dans la " redéfinition de la politique publique en matière de promotion de l'investissement, du concours de l'Etat à la relance de l'outil industriel public, d'appui à la mise à niveau des entreprises privées nationales, sur des encouragements diversifiés à l'entreprise et à la production locale, la création d'emplois et la réduction du niveau du chômage ". Un éclaircissement apporté sur la place que peuvent occuper les secteurs publics et privé et sur les grandes contributions de l'Etat afin de répondre ensemble aux espoirs exprimés, de part et d'autre, par les populations, de voir assurer  l'égalité et la justice sociale et l'obtention automatique des avantages offerts dans ce sens. On n'omettra pas, toutefois, de mentionner que tout cet arsenal de mesures économiques, sociales et politiques, demande à être complété par des "outils" d'accompagnement spécifiques  pour que l'effort concédé ait le maximum d'effets positifs dans l'intérêt du pays et de la Nation. Selon les directives du chef de l'Etat, il est clair que cette relance se poursuit loin de toutes les contraintes. Un enjeu pour l'avenir du pays. Les progrès accomplis durant ces dernières années par l'économie nationale se sont, malgré une conjoncture mondiale défavorable, poursuivis. Les indicateurs généraux, à l'exception toutefois du chômage et un déficit en matière de logement, sont en effet favorables et la situation dans d'autres secteurs s'est améliorée, de l'aveu même des différentes institutions internationales financières et économiques. Toutefois, si l'amélioration de l'économie est tangible, on relèvera que le secteur de l'industrie sera également l'objet d'une attention soutenue à travers la mise en œuvre d'un " programme de relance de l'industrie nationale " dont l'objectif est de porter,  à l'horizon 2014, la part de l'industrie dans la production intérieure brute à 10 % contre moins de 6 % actuellement, ce qui sera supérieur à la moyenne des autres pays du continent. Le gouvernement algérien est conscient de ne pas être au bout de ses peines. En effet, les difficultés subsistent et s'accompagnent d'une nouvelle demande de la société de plus en plus exigeante. Ainsi, face à cette nouvelle demande, notamment sociale, l'Etat s'engage à supporter une lourde charge financière en prestations diverses destinées à fournir l'appoint. C'est dire que rien ne " freine " la détermination du président Bouteflika de satisfaire les besoins des populations et du pays. Ainsi, il a instruit le gouvernement à faire preuve d'imagination pour éviter tout imprévu et tempérer une certaine tension sociale, perceptible dans la population, et ce avec des actions concrètes et visibles. Le développement,  est-il besoin de le rappeler, est un tout, et ne saurait s'accommoder à l'absence d'initiative ou de la négligence envers les préoccupations des populations. Aussi le " travail " dans tous les sens reste le plus précieux capital de la phase actuelle.                 B. C.



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