dimanche 3 mars 2013

Le premier contrat d'avenir à pied d'oeuvre à la Ville


Jean-Bernard (au centre) a pris ses fonctions hier au service propreté. Julien (à gauche) suivra le 11 mars, au service des espaces verts sportifs.
Après sept ans de recherche, Jean-Bernard a décroché un “ emploi d’avenir ” à la Ville. 400 contrats de ce type vont être conclus dans le département.
Dix emplois d'avenir à la Ville et à son comité d'action sociale d'ici à 2014, cinq à la CAN et cinq autres à l'hôpital : les collectivités et établissements publics niortais s'engagent dans le dispositif des emplois d'avenir, cher au candidat François Hollande, et effectif aujourd'hui pour contribuer à inverser la courbe du chômage.
Le premier des 400 emplois d'avenir qui sont prévus dans le département – l'État finance à 75 % du Smic chacun de ces emplois – est à pied d'œuvre depuis hier à la Ville : Jean-Bernard Breloy, 23 ans, était quelque peu intimidé entre le préfet et la députée-maire quand ils ont signé hier à la mairie la convention ad-hoc. Mais le jeune homme est surtout heureux, de décrocher enfin un emploi, après sept ans de galère : « J'ai décroché un CAP de menuiserie, mais n'ai jamais pu trouver de boulot dans ce domaine. Je ne faisais pas le poids, faute d'expérience… ».
 Les associations invitées à entrer dans le dispositif
Quand il a vu l'offre d'un emploi d'avenir à la Mission locale, il a immédiatement postulé. Et a été ravi d'apprendre qu'il l'avait emporté, face à dix autres candidats et après entretien devant un jury : « C'est un soulagement, après tant d'années de petites missions d'intérim. J'ai déjà le sentiment d'être un employé communal. Car je sais qu'en m'accrochant, je vais pouvoir rester à la mairie. Tant pis pour la menuiserie, je vais m'occuper de nettoyer les trottoirs, d'assurer le déneigement, d'être au travail pour des événements… ».
Dans une dizaine de jours, Julien sera le second emploi d'avenir de la mairie. Cinq (sur dix) jeunes sous le même statut se fondent déjà dans les effectifs de l'hôpital. La CAN prend son temps, pour s'assurer que des tuteurs vont accompagner les cinq emplois d'avenir qui vont être recrutés, dans les secteurs des nouvelles technologies, des déchets, de l'hygiène et de la sécurité.
« Un combat, une bataille pour l'emploi et contre le chômage ». Quelques chiffres ont suffi au préfet pour situer l'importance de ces emplois d'avenir aujourd'hui : « On compte 2.500 jeunes parmi les 12.000 demandeurs d'emploi en Deux-Sèvres, avec une progression de 15 % pour les premiers ! ». Le représentant de l'État a souligné que l'implication des collectivités à ce dispositif était importante, puisqu'il table sur 100 emplois d'avenir contractés dans un délai d'un mois. Mais il a lancé un appel aux associations, pour qu'elles emploient elles aussi des jeunes… d'avenir.
repères
Les emplois d'avenir ont été créés par la loi du 26 octobre 2012 pour les jeunes peu ou pas qualifiés, afin de leur ouvrir l'accès à une qualification et à une insertion professionnelle.
Pour prétendre à un tel emploi, il faut être âgé de 16 à 25 ans, être sans emploi, avoir un niveau de formation inférieur au niveau IV (niveau bac), connaître de grandes difficultés d'insertion (justifier de plusieurs mois de recherche d'emploi). Sont prioritaires les jeunes issus d'une zone urbaine sensible.
L'emploi d'avenir est un contrat de droit privé (CDD) d'un à trois ans maximum, avec objectif de pérenniser les emplois.
Les employeurs peuvent être des associations, collectivités locales, établissements publics (hôpitaux, etc.), structures d'insertions par l'économique, etc.
Pendant son activité, le jeune en emploi d'avenir est suivi, notamment par un tuteur choisi parmi les salariés ou les responsables de la structure employeuse.
Philippe Micard
La nouvelle République


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