Un nul peut suffire à l'Algérie, ce soir, pour accéder aux huitièmes de finale. Cela récompenserait un groupe talentueux au sein duquel l'ancien Rennais Yacine Brahimi a crevé l'écran, dimanche contre la Corée du Sud.
Des dribbles en pagaille, un but superbe et une prestation cinq étoiles. Ceux qui en doutaient encore n'ont pu que s'incliner devant le talent de Yacine Brahimi, dimanche, après la belle victoire de l'Algérie sur la Corée du Sud (4-2). Titularisé par Vahid Halilhodzic, Brahimi a sûrement réveillé quelques souvenirs du côté des supporters du... Stade Rennais.
« On y croyait énormément »
Il y deux ans, ce milieu de terrain, capable de faire la différence dans un mouchoir de poche, portait encore les couleurs du club breton qui avait misé sur lui en lui faisant signer son premier contrat pro en 2008, au lendemain d'une finale de Coupe Gambardella remportée au Stade de France. A cet instant, Rennes pense tenir une pépite, comme le rappelle Patrick Rampillon, le boss rennais de la formation, qui le découvrit à Clairefontaine alors qu'il avait 13 ans : « On avait fait le forcing pour l'avoir, on y croyait énormément ».
Entre un prêt réussi à Clermont (Ligue 2) en 2009, des débuts prometteurs en Ligue 1 la saison suivante avec Rennes et plusieurs sélections en équipe de France espoirs, Brahimi semble promis à une belle carrière. Mais sa lune de miel avec le Stade Rennais va s'arrêter en 2012. Brutalement. Revendiquant un statut de titulaire, le jeune rebelle va choisir l'affrontement direct, déclarant qu'on ne lui avait pas « donné sa chance plus que ça », lâchant même : « Je suis content de partir ! ». Son souhait sera exaucé puisqu'il porte aujourd'hui les couleurs de Grenade (Liga) après un prêt converti en transfert il y a un an (4 M€).
Erreur de casting ou gâchis ? Plutôt une incompréhension entre le staff dirigeant de l'époque et un joueur trop pressé et, surtout, gêné par des pépins physiques qui ont freiné sa progression. « Il pensait qu'on ne lui faisait pas confiance mais, avec le recul, il doit se dire qu'avec un peu plus de patience, la situation aurait évolué », poursuit Rampillon qui ne regrette pas un seul instant avoir croisé la route de ce joueur d'instinct : « Il avait les trois critères pour qu'on le recrute : la technique, l'intelligence et la fiabilité ».
Meilleur dribbleur de Liga !
Aujourd'hui, Grenade se frotte les mains d'avoir récupéré un élément déroutant par son explosivité et sa faculté à débloquer les situations les plus compliquées. Et le travail paie puisque le joueur de 24 ans a déjà récolté un titre, celui de meilleur dribbleur de la Liga. Devant Messi, Cristiano Ronaldo et Neymar !
De la rue aux terrains du Mondial, Yacine Brahimi a parfaitement tracé sa voie et crevé l'écran au sein des « Fennecs » qu'il a choisi de rejoindre en 2013, après avoir longtemps hésité entre la France et l'Algérie. Ses coups de reins dévastateurs n'ont pas fini de tourner en boucle.
Le Télégramme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire