Alors que l’Algérie et le Nigeria ont eu leur ticket de qualification pour le deuxième tour, le Ghana, le Cameroun et la Côte d’Ivoire, pourtant nantis de talents, ont été évincés.
La déception était grande sur le continent après l’élimination des grosses pointures du football africain, mais à la lecture des statistiques, l’on doit se réjouir de la présence des Fennecs et des Super Eagles au second tour de la compétition. Inédit dans les annales du football mondial et africain, le continent se retrouve avec deux équipes en 8e de finale.
Le Nigeria découdra lundi avec les Bleus de D. Deschamps, qui gardent une amère défaite devant les Sénégalais en 2002. Tandis que l’Algérie devra confirmer son épopée devant les Allemands pour récidiver son exploit du Mondial espagnol (2-1). Les Fennecs avaient manqué la qualification, pour le match Allemagne-Autriche (1-0) taché d’irrégularités qui qualifiait les deux équipes. Cette rencontre est connue sous le nom de "match de la honte".
Pour sa première participation à ce stade de la compétition, l’Algérie rejoint le Maroc qui a ouvert le bal en 1986, le Cameroun en 1990, le Nigeria en 1994 et 1998, le Sénégal en 2012, et enfin le Ghana en 2006 et 2010.
L’Afrique pourrait mieux faire: Mêmes problèmes, mêmes effets !
Le Cameroun, le Ghana et la Côte d’Ivoire, pourtant porteurs de beaux arguments, ont piteusement péché et déçus les fanatiques du ballon rond.
L’analyse de cet échec laisse penser que dans le foot africain, l’on croit plus aux miracles, et non au travail à long terme et aux visions.
Les Eléphants avec son armada de talents auraient mieux faire de recruter un nouvel entraineur après son élimination précoce à la dernière Coupe d’Afrique des Nations, que de garder S. Lamouchi qui a fait sortir la star Giovanhi qui retenait la défense grecque. La sortie de Giovanhi et de D. Drogba ont, à n'en point douter, contribué à la victoire grecque.
Autre faiblesse, sur le continent Noir, le jeu collectif, ossature d’une équipe, s’efface devant des "joueurs individuels " qui exploitent l’actualité pour leur show. Le Cameroun est un cas de ce jeu.
Notons aussi l’ingérence des politiciens corrompus et réseaux mafieux qui ne cessent d’utiliser leurs toiles pour intervertir dans le football. Les Lions Indomptables et les Black Stars ont brandi la menace de grève en pleine compétition pour arriérés et primes de matches. Un problème récurent.
La mal gouvernance plombe ainsi l’évolution du ballon rond sur le continent et démotive les joueurs. Comparativement à leurs ainés des années 70 et 90, les footballeurs d'aujourd'hui prennent trop de risque pour leurs clubs employeurs, que des équipes nationales qui pour la plupart n’assurent pas leurs poulains.
Devant ce tableau sombre, la Confédération Africaine de Football et les fédérations nationales devraient tirer les leçons de ce Mondial qui a terni l’image de l’Afrique par des histoires de corruption, primes impayées, mal gouvernance, ... Tout le continent acclame les Fennecs et les Super Eagles pour leurs qualification et espèrent qu’ils récidiveront l’exploit de leurs ainés dans les coupes précédentes, et hisseront encore une fois le football africain dans la cour des grands.
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