jeudi 19 juin 2014

EL TARF : VIEILLE CALLE, LIEN ENTRE LE PASSE ET LE PRESENT


La plage de la Vieille Calle, à El Kala (El Tarf), ne constitue pas seulement, avec son long ruban de sable doré se déroulant à perte de vue, un havre de paix et de farniente, c’est aussi une sorte de cordon ombilical entre le riche passé de cette région et le présent.
Le "voisinage" de vestiges anciens, dont des fours antiques relatant l’histoire de cette région de l’extrême Nord-est du pays, confère aux lieux une certaine majesté qui n’est pas pour déplaire aux dizaines de milliers d’estivants qui y affluent à chaque été.
Le site, sublime et envoûtant, est une véritable carte postale naturelle incitant les visiteurs à s’y attarder. "Une petite bronzette à la Vieille Calle, entrecoupée de plongeons dans son eau iodée, a le don de déstresser et faire oublier les tracas de tous les jours", affirme Lamri Baghdèche (35 ans), venu spécialement de Sétif avec sa famille histoire de faire le plein d’air marin avant la "trêve" du mois sacré de Ramadhan.
Pour Mohamed-Lamine (53 ans), un autre inconditionnel des lieux, la Vieille Calle que l’on peut aisément rejoindre à partir de la route nationale (RN) n° 166 faisant sur 13 km la jonction de la plage avec le centre d’El Kala, ou depuis la RN 84, est tout simplement "apothéotique".
Dès qu’il l’a découverte, il y a 20 ans lors d’un séjour professionnel dans la wilaya d’El Tarf, il s’en est épris de manière "presqu’immodérée" au point où cette portion de littoral est devenue une destination privilégiée qu’il n’échangerait pour aucune autre.
"Je préfère y venir soit précocement, avant le grand rush prévu cette année au mois d’août en raison du mois de Ramadhan, soit après le départ des vacanciers, à la veille de la rentrée sociale, pour profiter pleinement du calme du charme irrésistible des lieux", dit-il en déroulant une serviette de plage à quelques petits mètres de l’écume des vaguelettes.
Sa famille, son épouse et ses trois enfants, à qui il a fait découvrir cette "perle" unique, l’accompagne chaque année avec empressement, partageant avec lui, chaque année depuis vingt ans, le bonheur de retrouver "leur" plage.
Il faut dire que la Vieille Calle ne peut laisser indifférent, tant par le contraste des couleurs, que par le sentiment de quiétude qui se dégage des lieux, forçant l’admiration et incitant au repos et à la détente tout en ’’écoutant’’ les ruines confier quelques bribes de l’histoire mouvementée de l’antique "Toulouza la merveilleuse".
Il n’est pas rare de voir certains estivants opter pour les abris naturels creusés par la nature pour y pique-niquer, loin des rayons du soleil, et y faire une petite sieste, bercés par le clapotis des vagues, avant de faire à nouveau trempette.
La saison estivale a été officiellement ouverte samedi dans la wilaya d’El Tarf où 15 plages sont ouvertes, donnant le signal du "rush" annuel qui ne diminuera que durant les journées du Ramadhan pour laisser place aux invétérés "baigneurs de minuit".

APS

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