lundi 24 septembre 2012

ETATS GÉNÉRAUX DE LA PME FIN 2012 Rahmani sur les traces de Temmar


Rahmani sur les traces de Temmar
Plébiscitée par les patrons et le grand capital, l'initiative du nouveau ministre de l'Industrie fait penser à une stratégie industrielle bis de son prédécesseur.
L'Algérie tient-elle enfin en Chérif Rahmani l'homme providentiel? Celui qui doit booster le secteur productif de richesse pour sortir l'économie nationale de sa dépendance par rapport aux exportations en hydrocarbures? L'opération relève pratiquement du miracle mais elle demeure incontournable si l'Algérie ambitionne de ne pas pomper uniquement dans les ressources de son sous-sol pour subvenir aux besoins de sa population et mettre en oeuvre les chantiers qui doivent assurer son développement. Une façon de gérer qui consiste à hypothéquer l'avenir de ses générations futures en puisant sans interruption dans ses réserves de gaz et de pétrole.
Pour rompre avec ce type de conduite des affaires de l'Etat, le ministre de l'Industrie annonce la tenue des Etats généraux de la PME avant la fin de l'année 2012. La décision semble avoir été prise lors d'une réunion qui a regroupé, le 17 septembre, de hauts responsables du ministère de l'Industrie et des chefs d'entreprises. «Il n'y a pas de date pour la tenue de ces états généraux, mais les préparatifs sont en cours», a déclaré Zaïm Bensaci, le président du Conseil national consultatif (CNC) pour la promotion de la PME qui s'est confié au quotidien électronique TSA. Plébiscitée par les patrons et le grand capital, l'initiative du nouveau ministre de l'Industrie, qui fait penser à une stratégie industrielle bis, a été applaudie à l'issue de cette rencontre. «Très sincèrement, on ne pouvait pas trouver mieux pour la gestion de ce secteur... Nous allons entrer dans une phase opérationnelle en trouvant des solutions aux problèmes posés et récurrents des PME», a souligné Zaïm Bensaci qui n'a pas été avare d'éloges envers le successeur de Benmeradi. «Il a annoncé la création d'une ' task force'' constituée de représentants du ministère et de chefs d'entreprise pour trouver des solutions aux problèmes posés. Ça, c'est une bonne décision», a fait remarquer satisfait le président du Conseil national consultatif (CNC) pour la promotion de la PME. Ce préjugé très favorable dont bénéficie Chérif Rahmani de la part du capital ne peut cependant faire oublier le triste et long épisode de la stratégie industrielle annoncée en grande pompe par Abdelhamid Temmar.
Ce projet, dont les assises nationales se sont tenues au mois de février 2007 (les 26 et 27) et qui présente les mêmes vertus que celles qui viennent d'être annoncées pour les PME, a connu un enterrement de première classe. Les choses se présentaient pourtant sous de bons auspices. «Nous avons présenté au gouvernement un projet sur la stratégie industrielle, dont le cadre a été approuvé. Nous allons nous rencontrer chaque semaine pour approfondir le dialogue sur le sujet, point par point», avait laissé entendre l'ex-ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissements à la fin de l'année 2006, pour ensuite déclarer au mois de décembre 2007, à l'occasion d'une rencontre organisée à l'hôtel Aurassi par l'Union des entrepreneurs algériens: «Nous n'avons pas de grande stratégie industrielle.» Le coup de grâce lui a ensuite été asséné par le Premier ministre. «Pour cette stratégie industrielle, je vais être brutal, elle a fait beaucoup plus l'objet de communications que d'actions. Elle n'a jamais été adoptée en Conseil des ministres», avait déclaré Ahmed Ouyahia, le 11 mars 2009, sur les ondes de la Chaîne III.
Les états généraux de la PME qui se tiendront, fin 2012, seront-ils uniquement un grand show? Le doute est permis car le secteur productif, en général, est dans un état lamentable. Sortir de l'obscurité les PME est un gage de croissance. Cela ne se résumera certainement pas qu'à une question de bonne volonté...
Mohamed TOUATI -
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