jeudi 27 septembre 2012

Le Forum des chefs d’entreprises soutient le plan d’action du gouvernement (Hamiani)


Le Forum des chefs d’entreprises (FCE) a annoncé mercredi son soutien au plan d’action du gouvernement de Abdelmalek Sellal, et a appelé à sa mise en oeuvre dans les plus brefs délais.
"Nous sommes confiants que la nouvelle équipe gouvernementale va écouter les partenaires sociaux et les syndicats pour insuffler une nouvelle dynamique à la production nationale.
Nous avons, surtout, reçu avec satisfaction la détermination de l’Etat à poursuivre son soutien aux PME", a indiqué le président du FCE, Réda Hamiani lors de la présentation du troisième rapport semestriel sur l’indice de performance de l’entreprise algérienne (IFPE).
La réhabilitation du service public, cheval de bataille du nouveau gouvernement, devra apporter plus de souplesse dans le traitement des dossiers relatifs à l’investissement et au foncier industriel, a estimé M. Hamiani.
"La nouvelle orientation du gouvernement mettra fin aux lourdeurs bureaucratiques au niveau des services des douanes, des banques et d’autres administrations, ce qui permettra d’améliorer la qualité des prestations et de réduire le délai de traitement des dossiers d’investissement", s’est-il félicité.
Pour le président du FCE, le gouvernement a fait part de sa volonté d’accompagner activement l’entreprise algérienne, ce qui permettra "à coup sûr de relancer l’industrie nationale grâce aux diverses facilités accordées aux PME en matière de financement et d’accès au foncier". Toutefois, l’amélioration du climat des affaires et la concrétisation du principe du ’’patriotisme économique’’ nécessitent, a souligné M. Hamiani, d’apporter certains changements aux lois régissant l’investissement privé.
"En matière de foncier, les actes de concessions doivent se substituer aux actes de propriété exigées par les banques pour financer les projets. Il faut aussi accorder des financements aux primo-investisseurs sans exiger au préalable des garanties, d’autant plus que l’Etat a déjà mis en place un fonds de garantie de la PME. Les banques doivent s’impliquer davantage dans l’accompagnement de l’industrie nationale", a-t-il suggéré.
Abordant la règle des 51/49% que le Premier ministre Abdelmalek Sellal compte poursuivre en matière de partenariat avec les investisseurs étrangers, le président du FCE a émis certaines réserves, appelant à apporter "une certaine souplesse" dans son application.
Pour lui, cette règle devrait concerner uniquement les secteurs stratégiques comme les banques, les TIC et le pétrole où "l’Etat est dans son droit d’être majoritaire". Mais le mode de partenariat, a-t-il estimé, doit être variable selon l’importance des projets d’investissements et leur apport pour le développement de l’économie nationale.
"Il est inconcevable, par exemple, d’imposer ce principe à un investisseur dans le secteur du tourisme car cela ne représente aucun risque. On peut le laisser réaliser seul son projet sans qu’il n’y ait aucune retombée négative sur le pays", a-t-il expliqué.
Tous les dossiers d’investissement étrangers passent, a rappelé M. Hamiani, par l’agence nationale du développement des investissements (ANDI) et le conseil national d’investissement (CNI) et c’est au niveau de ces institutions qu’"il faut examiner les projets et décider quelle est la règle de partenariat à appliquer selon leur importance et leur apport au pays en matière de transferts technologiques, de savoir-faire, de gestion des risques industriels...etc".
M. Hamiani a insisté sur la nécessité de "réaménager la règle 51/49% pour donner plus de flexibilité aux investissements étrangers en Algérie".
Par ailleurs, le FCE souligne, dans son troisième rapport d’évaluation sur la performance de l’entreprise algérienne (IFPE), que le retard accusé dans la mise en place des mécanismes de développement économique demeure le principal obstacle dans la concrétisation de plusieurs projets.
Cette organisation patronale réitère son appel à la dynamisation du conseil national de la concurrence (CNC), du conseil national de la fiscalité (CNF) et l’application des lois régissant ’’le couloir vert’’ concernant les opérateurs économiques agréés.
La dépénalisation de l’acte de gestion, l’assainissement du climat des affaires, le soutien aux entreprises exportatrices et le renforcement des plans de mise à niveau constituent également des facteurs indispensables pour l’"épanouissement de l’économie nationale", rappelle le FCE.
APS

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