L’Algérie pouvait recourir à l’importation des fruits et légumes frais pour faire baisser les prix de ces produits sur le marché local mais ne le fera pas car sa stratégie repose plutôt sur l’encouragement de la production locale, a affirmé, mercredi à Alger, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada.
’’Pour faire baisser les prix, il faudrait agir sur l’offre nationale, sinon le recours à l’importation serait une solution de facilité’’, a-t-il dit à des journalistes qui l’interrogeaient sur la tendance haussière et persistante des fruits et légumes frais à travers le pays.
Quant à la décision du ministère de l’Agriculture d"importer la pomme de terre pour répondre aux besoins du marché, M. Benbada a souligné que l’importation couvrira, le cas échéant, 2% seulement du marché, un taux minime qui n’influe pas sur la stratégie agricole du pays, selon lui.
Expliquant la hausse des prix des produits agricoles, il a fait remarquer que les comportements des consommateurs algériens sont parmi les raisons de ce phénomène. ’’Avant les gens demandaient les fruits et légumes saisonniers, maintenant on veut avoir tous les produits et durant toute l’année. Il n’est pas possible de répondre à une demande annuelle par une production saisonnière’’, a-t-il estimé en marge des débats à l’APN sur le plan d’action du Gouvernement.
Interrogé par ailleurs sur la relance du Conseil de la concurrence qui tarde, M. Benbada a expliqué que son département attendait toujours la désignation du président et des membres de ce conseil, gelé depuis une dizaine d’années. ’’Le secrétaire général de la Présidence nous a informés que le dossier était sur la bonne voie et que le décret présidentiel relatif à la désignation des structures du conseil était en étude’’, a-t-il précisé.
APS
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