jeudi 20 septembre 2012

Le livre de Azzedine Mihoubi intéresse un réalisateur algérien vivant en Hollande Prochaine production d’un film sur l’œuvre « les confessions d’Askrem »


L’œuvre « Les confessions d’Askrem » de Azzedine Mihoubi, illustre écrivain et actuel directeur de la Bibliothèque nationale (BN) va être bientôt porté au cinéma, a confié dimanche dernier l’auteur à Alger, en marge de la conférence de presse du Salon international du livre d’Alger (SILA). Il nous a également informés en exclusivité que son œuvre intéresse un réalisateur algérien installé en Hollande. Il précisera que ce n’est pas toute l’œuvre qui sera adaptée au cinéma mais seulement une partie. Il s’agit du chapitre « Til-Amud ». Dans « Les confessions d’Askrem », l’auteur projette son lecteur en l’an 2039. Il passe en revue tous les grands bouleversements de l’ère actuelle : la guerre d’Algérie, le conflit israélo-palestinien, la chute du Mur de Berlin, Al-Qaïda, les attentats du 11 septembre 2001, ou encore le phénomène des harraga. La ville de Tamanrasset, citée dans le roman sous l’appellation de « Tam-city », est l’endroit de la fiction de M. Mihoubi dans son roman qui a nécessité quatre années d’études et de recherches. Il a eu l’idée de concevoir cette œuvre durant l’été 2004. La première idée a pour origine l’imagination de la ville de Tamanrasset après 30 ou 40 ans en tant que cité cosmopolite. Cette ville de l’Extrême-Sud algérien pourrait constituer un pôle touristique qui attirerait des capitaux étrangers. Il cite les exemples d’Abou Dhabi et Doha, deux grandes villes érigées dans le désert du Proche-Orient. Le principe de Tam-city s’articule sur le fait que la prise en charge du phénomène de l’émigration clandestine ne consiste pas en la prise de mesures d’ordre sécuritaire, mais plutôt par l’offre de conditions de développement dans le Sud. Ainsi, l’auteur a jeté son dévolu sur la ville de Tamanrasset qui constituera l’espace devant abriter les opérations d’intérêt économique donnant lieu à l’émergence d’une ville reliant l’Afrique au reste du monde. En bref, le roman revient sur des événements qui ont eu lieu à l’hôtel « Askrem Palace », propriété d’un homme d’affaires allemand, Adolf Haussmann, construit à la mémoire du père Charles de Foucauld. Le choix de l’année 2039 révèle la possibilité d’édifier une ville nouvelle dans trois décennies à l’image des villes touristiques de par le monde et ceci ne nécessitera pas d’attendre un siècle, selon M. Mihoubi. Interrogé, par ailleurs, sur les difficultés qu’il a rencontrées en écrivant le scénario du film « Zabana », M. Mihoubi a reconnu avoir été embarrassé, notamment pour imaginer des scènes et illustrer par des mots les souffrances vécues par Ahmed Zabana, jeune révolutionnaire de la guerre de Libération nationale qui fut le premier martyr passé par la sinistre guillotine de la prison de Serkadji. « Je n’ai pas eu de mal à évoquer la jeunesse de ce personnage emblématique, son engagement précoce dans le mouvement national puis dans la guerre d’Indépendance. Mais les mots ne suffisaient pas pour narrer les circonstances de son arrestation, son procès expéditif par la justice militaire coloniale et sa terrible exécution », dit-il ému. M. Mihoubi, scénariste de ce film, estime que ce film s’attache de près aux faits réels. « Mon écriture a été précédée d’un travail de recherche qui a duré trois ans utilisant à la fois les archives diverses disponibles et des témoignages ». S’agissant de son nouveau poste en tant que directeur de la Bibliothèque nationale, il déclare qu’un travail de fond est en cours « Nous sommes actuellement en train d’inventorier les livres existants à la BN ». Il ajoute, par ailleurs que la BN prépare deux rendez-vous incontournables, il s’agit de deux colloques internationaux, le premier concerne l’histoire de la Bibliothèque nationale, prévu en décembre, et le second traitera, en février, les missions des bibliothèques nationales, avec la participation d’universitaires, d’experts étrangers et même de l’Unesco.
Samira Sidhoum

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