dimanche 10 avril 2011

Course vers l'impossible ?
Il y a des urgences qui s'expriment. Il faudrait faire face à l'accroissement  inévitable du chômage et du risque de mouvements sociaux qui tendraient vers la violence, qui donneraient éventuellement des argumentations supplémentaires au terrorisme qui ne manquerait pas  l'occasion de faire des campagnes de recrutement pour renouveler leurs effectifs et donc aggraver la situation de sécurité et d'instabilité . Faudrait-il ouvrir notre marché intérieur à tout ce qui est importable ? Qu'aurons-nous à y gagner si cela nous prive de consolider au moins ce qui nous reste en termes de production ? Cette observation issue de la réalité de nos échanges commerciaux n'est pas nouvelle. Continuer à parler de mise à niveau dans le contexte de continuité des importations tous azimuts?  Nous aurons beau  tenter de ne pas en inquiéter les populations,  en affirmant que nous  allons mettre en œuvre des plans de mise à niveau de notre économie,  de nos entreprises publiques ,  on ne fait que reculer les échéances d'une prise de conscience populaire en le fait qu'il faudrait se mobiliser  au service du développement, car  on sait bien qu'il sera impossible de faire réussir une mise à niveau si cela doit servir à rattraper les économies avancées..  Nous avons besoin de stabilité pour assurer une continuité à tous les projets sensés nous mettre à niveau dans l'économe mondiale, tout en sachant que cela est pire que les " travaux d'hercule ". Une stabilité qui est indispensable car tant que la mobilisation générale ne soit pas effective autour de la diversification de nos ressources extérieures, au moment où des investissements colossaux en termes d'argent, sont à un niveau historique, ce n'est nullement une certitude que le pays s'en sortira dans le sens de la préservation de l'avenir des futures générations.  Une mise à niveau ? Deux projets pour s'en sortir. Une mise à niveau de notre économie, avec tout son environnement. L'autre projet, qui est toujours resté à l'état de projet, concerne les ressources alternatives et renouvelables. Par quoi remplacer  la ressource que constituent les hydrocarbures ?  Cela devrait être une préoccupation quotidienne.  S'il est quasi  normal que pour les populations le gouvernement est évalué  à ses performances sociales, il le devrait être encore plus  à sa capacité à créer des ressources de substitutions aux hydrocarbures. Avons-nous avancé sur ce plan particulier ?   A chaque changement de chef de gouvernement, il y a des promesses d'aller dans  ce sens. L'énoncé de ces promesses  a résulté d'un constat chiffré, même que cela avait fait l'objet  d'une prévision et  même d'une profonde inquiétude, soit la crainte que nous ne parviendrions jamais à pouvoir nous passer  des ressources des hydrocarbures quand celles-ci auront été épuisées. Une mise à niveau par rapport aux multinationales ? Peut être que cette référence permet de justifier les dépenses à engager et le sens même du programme à mettre en place. Mais comment y procéder quand des multinationales font chacune un  chiffre d'affaires parfois supérieur à toutes les recettes " engrangées " par notre commerce, c'est à dire par les hydrocarbures ?                               
N. B.

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