jeudi 14 avril 2011

Des entreprises s'engagent à combattre la drogue et l'alcool !
 

 
Suite à la baisse des subventions publiques, une association de réinsertion de Montmagny a pris l'initiative de cibler le mécénat d'entreprise. Pas moins de 86 000 €. Un coup de pouce inespéré pour l'association Espoir du Val-d'Oise (Edvo) à Montmagny. " C'est la première année qu'on nous donne autant! ", s'émeut Jean-Paul Bruneau, président fondateur de l'association qui a pour but de réinsérer des victimes de la drogue et de l'alcoolisme. La remise de chèque a eu lieu  dernièrement, car ce n'est pas une subvention publique. Les généreux donateurs sont effectivement des sociétés privées. Parmi elles, un gestionnaire immobilier (Seven) s'est engagé à verser 30 000 € par an pendant cinq ans dès 2009. Ce mécène a été rejoint par une société de distribution du Bourget (Super U), qui a versé la même somme, et une fondation d'accès à l'emploi (Vinci) qui a fait un don de 26 000 €. En 2008, l'association de Jean-Paul Bruneau avait déjà reçu un tout premier chèque de 30 000 € du chanteur Jean-Louis Aubert, dont la sœur Nathalie est thérapeute de l'association. Mais jamais l'association n'avait reçu une telle somme de la part de trois donateurs en même temps! Ancien policier dans le Val-d'Oise, spécialiste des stupéfiants, Jean-Paul Bruneau a fait le choix de recourir au mécénat d'entreprise pour faire face à la diminution des subventions publiques et continuer à développer son action pour répondre au réel besoin des pensionnaires. " Depuis notre création en 1987, on a accueilli, pendant six mois en moyenne, 1 380 hommes et femmes (NDLR : elles sont 20%) célibataires, à la sortie de leur cure, explique Jean-Paul Bruneau. On n'a jamais connu pareille demande qu'aujourd'hui et notre liste d'attente est de deux mois maintenant. " Deux tiers des convalescents viennent de l'extérieur du Val-d'Oise.Edvo va hausser sa capacité d'accueil actuelle (26 lits) de 9 places grâce à cette manne privée. " Sans mécénat, on aurait également été contraints de supprimer le service qu'on rend auprès des familles en difficulté, explique-t-il. Depuis 2007, on a notamment perdu 60 000 € par an de fonds de solidarité au logement (FSL), versés par le département. " Jean-Paul Bruneau entend progresser dans cette voie, en incitant encore plus les entreprises à mettre la main à la poche : "On va demander la reconnaissance d'utilité publique de notre association pour que les entreprises qui nous subventionnent puissent défiscaliser. "Les relations entre Edvo et les entreprises sont favorisées par la mission de prévention et de formation auprès des employés sur les risques liés à l'addiction. " On est désormais quatre membres de l'association à travailler auprès d'entreprises comme Cofiroute et la Sanef, EDF, le conseil général de l'Essonne… " détaille le président Bruneau.

Hiba B.


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