Alger a célébré, avant-hier soir, la première Journée internationale du jazz – proclamée le 30 avril par l’Unesco – à la salle Ibn Zeydoun, lors d’un concert organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), en partenariat avec l’Office Riadh El-Feth (Oref). Bojan Zulfikarpasic dit Bojan Z., pianiste de renommée, a accompagné des artistes algériens, notamment les formations Sinouj, Madar et les frères Bouzid (un saxophoniste et un pianiste), ainsi que les artistes Kawthar Meziti, Kheireddine M’kachiche et Salim Fergani. Après un morceau de sa propre composition, Bojan Z. accompagnera le groupe Madar. Ensemble et face à une salle archicomble, ils interpréteront quelques compositions du groupe, notamment le morceau Cirta. Kawthar Meziti interprétera un standard andalou, Ritou Riadh, avec une nouvelle orchestration, mais sans réelle fusion. Douce et mélodieuse, la voix de Kawthar a réussi à rapprocher deux univers qui semblent si lointains. La formation Sinouj a d’abord interprété deux morceaux de son propre répertoire (Majazz et Berablues) avant d’accueillir Salim Fergani, artiste qui s’illustre dans le malouf, pour présenter le projet Koudia. L’aperçu de ce projet qu’il a réalisé avec Sinouj est un dialogue entre le malouf et le jazz, où deux styles s’alternent sans se mélanger. Chaque univers est bien distinct. Kheireddine M’kachiche et son violon ont dialogué également avec le piano de Bojan Z. qui a interprété un morceau de sa propre composition, The Jocker (qu’on retrouve dans le troisième album, Ifrikya, de Karim Ziad), avec les musiciens de Sinouj. à la fin de la soirée, l’invité de l’Aarc a reçu une distinction et une offre. L’Aarc lui a proposé de devenir “l’ambassadeur du jazz algérien dans le monde”. Surpris par la proposition, Bojan Z. acceptera tout de même cet honneur en promettant de faire de son mieux pour aider les musiciens algériens à avoir une meilleure visibilité à l’internationale.
R.C. Liberté
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