lundi 7 mai 2012

François Hollande élu président de la République

Le socialiste François Hollande a été élu dimanche 6 mai président de la République, recueillant entre 51,5% et 52% des suffrages au second tour de la présidentielle, d'après les estimations de trois instituts de sondages.

Selon les instituts CSA, TNS Sofres et Ipsos, son rival UMP, le président sortant Nicolas Sarkozy, recueille donc entre 48% et 48,5% des suffrages.

La participation est estimée entre 80 et 82%, légèrement supérieure à celle du premier tour il y a deux semaines mais moins qu'au second tour de la présidentielle de 2007.



Les premières réactions

Parmi les premiers à réagir, le porte-parole du PS Benoît Hamon a exprimé son "très grand bonheur" à l'annonce de la victoire qui "met fin à 17 ans de règne de la droite à l'Elysée".

Harlem Désir a jugé dimanche qu'avec François Hollande, "c'est la République qui était de retour". Pour le numéro deux du PS, "la France a refusé la dérive sarkozyste et a choisi de reprendre son destin en main. C'est la fin de l'arrogance: ce 6 mai est un jour de victoire pour tous les Républicains".

"Le résultat de ce soir est une victoire pour tous les écologistes. L'accession de François Hollande à la présidence de la République est une chance pour la France, pour l'écologie, la justice sociale et la démocratie", a déclaré Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts.

Une présidence modeste et ambitieuse

François Hollande devient le deuxième président socialiste de la Ve République après François Mitterrand, et Nicolas Sarkozy le deuxième président battu à l'issue de son mandat, après Valéry Giscard d'Estaing en 1981.

Le socialiste a bâti son succès à la force du poignet, balayant par son travail et sa détermination une image d'outsider, d'homme de parti n'ayant jamais siégé au gouvernement. "Une présidence modeste pour celui qui l'exerce et ambitieuse pour le pays": c'est ainsi que celui qui dirigea 11 ans le PS a résumé sa conception de la fonction suprême.

Sa stature présidentielle, le successeur de François Mitterrand, dont il fut conseiller à l'Elysée, l'a forgée en se préparant à la fonction depuis plus de trois ans. Comme ses prédécesseurs de Gaulle, Mitterrand, Chirac ou Sarkozy, Hollande a connu sa traversée du désert. En novembre 2008, au congrès de Reims, il quittait par la toute petite porte la direction d'un PS balkanisé jugé moribond par certains à gauche.

Des mois hors des radars des sondages. Et puis le 16 octobre 2011, il remporte haut la main (56,57%) une primaire ouverte aux sympathisants de gauche, processus inédit en France, face notamment à son ex-compagne.

"J'aime les gens"

Entre-temps, ce député et président du conseil général de la Corrèze, a travaillé, lu, réfléchi. Il a aussi maigri d'une quinzaine de kilos.

Né le 12 août 1954 à Rouen dans une "famille où l'on a toujours parlé politique", il est le fils d'un médecin ORL d'une droite dure, pro-Algérie française, et d'une assistante sociale à "l'âme généreuse".

Au fil d'une campagne électorale dessinée par lui seul, il a montré une détermination sans faille. Au Bourget, fin janvier, il proclame: "J'aime les gens". Une phrase de Mitterrand l'habite: "Pour être aimé, il faut être aimable".

Le nouvel observateur

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