dimanche 20 mai 2012

Le plasticien Dalil Saci expose au palais Mustapha-Pacha “Tlemcen, pigments et patrimoine”


Cent photographies pour remettre au goût du jour les vestiges d’une ville. Une approche artistique qui met à nu, voire dévoile des pigments de couleurs.

La manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011” a été, sans conteste, le moyen majeur de mettre en avant la capitale des Zianides, réputée pour son patrimoine islamique. Durant une année, les projecteurs étaient braqués sur cette ville. Moult manifestations culturelles s’y sont déroulées, beaucoup ont gravité autour de cette ville, son patrimoine, son histoire, son passé. Le plasticien algérien Dalil Saci n’est pas en reste. À cette occasion, il a présenté sa dernière exposition intitulée “Tlemcen, pigments et patrimoine”, qui, depuis mardi, est présente au Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie, Palais Mustapha-Pacha (Basse Casbah).
Une collection composée de cent œuvres, toutes des photographies reproduisant une quinzaine de sites de la ville de Tlemcen : Sidi Boumediene, palais du Mechouar, le nouveau palais de la culture Imama, Djamaâ Lekbir, Sidi El-Haloui, minaret Mansourah, place Sidi Belahcen, Madrassa El-Obad, Palais de la musique andalouse, mausolée Yaghmouracen, des remparts, des jardins, des placettes, des cafés, des paysages, montrant la beauté de cette ville. Dans sa démarche artistique, Dalil Saci effectue un travail autour de la lumière et de la couleur. Une exposition judicieuse des valeurs précises de la lumière qui existe autour de nous, mais qui n’est point visible à l’œil nu. Chaque tableau est particulier dans son approche. Pour mieux les apprécier, il faut les regarder de loin. Certains nous font rappeler l’école de peinture impressionniste, car l’image est faite de taches successives. D’autres oscillant entre l’impressionnisme et l’expressionnisme, car les sujets sont vus et représentés d’une manière plus distinctes. C’est un travail de construction. Dans certaines œuvres, l’image est structurée en mosaïque qui, de loin, donne cette impression de craquelure.
Les couleurs dans leur majorité sont chaudes, même si le parme est très présent. Une autre manière d’exprimer l’intensité de la valeur du site photographié. Cette approche technique et plastique permet de restituer toutes les couleurs contenues dans la beauté de la lumière. “Tlemcen, pigments et patrimoine” est, au-delà de son aspect artistique et sa beauté visuelle, la mise en avant du passé culturel d’une ville. Les cent images sont là pour en témoigner. “(…) j’ai laissé mon cœur se balader fièrement à travers les vestiges et lieux d’aujourd’hui, en me fiant à ma sensibilité artistique (…)”, a déclaré le plasticien. Une promenade fort intéressante. Chaque monument, chaque lieu a son propre cachet, revêt une beauté particulière, et est porteur d’histoire, celle de l’Algérie. Cette exposition met en valeur les atours de la capitale des Zianides, confortant ainsi leur dimension culturelle, et qui permet au public de se réconcilier avec son patrimoine.

A I
“Tlemcen, pigments et patrimoine”, exposition  de photographies de Dalil Saci, Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la  calligraphie (Palais Mustapha-Pacha), jusqu’au 23 mai 2012

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