Tizi-Ouzou fait sans doute partie des régions où les femmes s’émancipent de plus en plus. Et cela se voit dans des secteurs d’activités qu’elles n’osaient pas, auparavant, approcher. Aujourd’hui, les femmes parviennent à gérer, seules, avec savoir faire et compétences, leurs propres entreprises. D’après les chiffres communiqués à travers le bilan de l’année 2012, de plus en plus de femmes se rapprochent des services de la direction de l’emploi de Tizi-Ouzou pour pouvoir bénéficier de l’aide nécessaire en vue de lancer leur propre activité. C’est le cas, notamment, concernant les aides octroyés à travers les différents dispositifs d’insertion dans le monde actif. L’année dernière, sur un total de 4.160 dossiers déposés auprès de l’ANSEJ et de la CNAC, 636 émanaient de femmes, soit 15.33% du total de demandes formulées. La directrice de l’emploi, Mme Zaida Ghania, affirmait, lors de l’entretien qu’elle nous avait récemment accordé, que la demande des femmes est croissante, notamment pour la création d’entreprises. D’après la responsable, l’ANSEJ a enregistré 347 dossiers de femmes et la CNAC 291. Lors de la même année (2012), le nombre de projets initiés par des femmes et financés par ces deux dispositifs était de 331. Ce qui représente près de 10% du nombre total des projets financés. Selon Mme Zaida, les entreprises créées par les femmes ont contribué à créer beaucoup de postes d’emploi directs.
Peinture en bâtiment, tourneurs sur bois… de nouveaux créneaux pour les femmes artisanes
Pas mois de 825 jeunes femmes ont pu, par ailleurs, décrocher un poste de travail au sein d’entreprises créées dans le cadre des deux dispositifs cités. La directrice de l’emploi à Tizi-ouzou fera remarquer que les activités artisanales occupent la première place concernant les créneaux investis par les femmes. Dans ce même sillage, M. Berki Abdelkrim, directeur de la chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de Tizi-Ouzou, déclarera lors des activités consacrées à la célébration de la journée de la femme au Musée de la ville, que sur les 9 000 artisans recensés à Tizi-Ouzou par la CAM, elles sont un peu plus de 2 000 femmes. Ces dernières sont beaucoup plus les activités de l’artisanat traditionnel. Le même chiffre pourrait facilement être revu à la hausse si ce n’est la nature des 338 formations proposées, qui sont le plus souvent consacrés aux hommes. Mais cela n’empêche pas que les femmes sont tentées de découvrir ces formations et de s’ouvrir à des horizons qui jadis n’étaient consacrés qu’à la gent masculine. En effet, selon les aveux du directeur de la CAM, ces dernières années, beaucoup de femmes se présentent pour des formations qui ne les intéressaient pas auparavant, notamment en peinture bâtiment, ou encore en formation de tourneur sur bois. C’est dire que les femmes, ne craignent pas de s’investir dans des activités dont les hommes s’accaparaient.
Liberté.
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