mardi 27 mars 2012

FESTIVAL DU CINÉMA AMAZIGH Coup d'envoi à Tizi Ouzou


Coup d'envoi à Tizi Ouzou 
Et c'est parti pour une nouvelle édition qui verra notamment la projection de plusieurs films en compétition pour l'Olivier d'Or.
C'est en présence de Abderrahmane Bouguermouh, réalisateur de La Colline Oubliée, premier long métrage professionnel en langue amazighe, que le coup d'envoi de la douzième édition du Festival du film amazigh a été donné dans la soirée de samedi à dimanche derniers. Environ quatre cent festivaliers se sont donné rendez-vous au Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. Prévu, à 17 heures, la cérémonie d'ouverture n'a finalement eu lieu qu'à 18h30, car il fallait aux organisateurs beaucoup d'efforts pour apporter les dernières retouches aux préparatifs pour un festival de cinéma dans une wilaya dont l'infrastructure fait cruellement défaut. C'est Assad El Hachimi, commissaire du festival lui-même qui fait ce constat quelques minutes avant le début de la fête du grand écran. Ce n'est pas seulement l'infrastructure qui fait défaut, la production également n'est pas à la hauteur d'un tel festival dont les efforts des organisateurs sont énormes. Des efforts qui ne cesseront de se poursuivre jusqu'au 28 mars en cours car le plus dur n'est pas seulement avant le coup d'envoi du festival mais, aussi tout au long de son déroulement. Le défi est désormais relevé par une équipe infatigable et optimiste, un optimisme qui peut par moment paraître démesuré car en l'absence d'une production conséquente de qualité, le commissariat du festival à lui seul ne peut relever tous les défis en même temps. Mais pour l'instant, ce commissariat réussit à chaque fois à tenir sa promesse celle de maintenir le festival de façon régulière et avec une organisation qui ne cesse de se perfectionner d'année en année. Sur le plan organisationnel, on peut le dire sans risque de se tromper, tout est ajusté à la perfection. On ne peut pas conjecturer qu'avec les moyens dont dispose l'équipe d'organisation, on pourrait faire mieux. Une documentation riche et variée est distribuée aux participants et à la presse: un nouveau numéro de la revue Assaru-cinéma, des CD et cette fois-ci, le festival édite même une gazette quotidienne le concernant. Le sans oublier que le site Internet du festival est réactualisé à la minute près. L'équipe du festival fait si bien son travail, reste aux réalisateurs et aux autres acteurs du domaine de faire le leur pour permettre à ce festival de conquérir ses lettres de noblesse.
En attendant revenons-en à la cérémonie d'ouverture: Abderrahmane Bouguermouh est appelé à monter sur scène. Une explosion d'applaudissements suit la prononciation du nom du réalisateur, qui est entré dans l'Histoire puisqu'il a été le premier à avoir réalisé un film professionnel en kabyle. La salle se lève quand Abderrahmane Bouguermouh est devant le public. Un responsable de l'office national des droits d'auteurs offre un prix de reconnaissance à Abderrahmane Bouguermouh, puis Aomar Hakkar, réalisateur et président du jury de l'Olivier d'or offre également un cadeau au même réalisateur. C'est le moment le plus touchant de la cérémonie d'ouverture. Puis, place est laissée à quelques spectacles avec des lectures de poésie, de comédie et autres tours de magie avant de céder le tour à la projection de films de la Libye, invité d'honneur pour cette nouvelle édition.
C'est hier dimanche qu'a eu lieu le début des projections des films en compétition pour l'Olivier d'or qui sont au nombre de quinze, tous genres confondus: courts et longs métrages et documentaires. En plus de la Maison de la culture de la ville de Tizi Ouzou et du Théâtre régional Kateb-Yacine, les projections se déroulent dans les villes d'Azazga, Aïn El Hammam, Azzefoun, Drâa EL Mizan et Larbâa Nath Irathen. Au total, quatre cent festivaliers et quatre-vingt journalistes prennent part à ce festival qui s'étalera jusqu'au 28 mars.
Parmi les invités de marque du festival, on peut citer le grand réalisateur Mohamed Lamine Merbah qui va animer une conférence sur le cinéma national et la relève. Par ailleurs, puisque la tenue de ce festival coïncide avec le cinquantenaire de l'indépendance, les organisateurs annoncent la tenue d'une journée d'étude à Larbâa Nath Irathen le 27 mars autour du thème «l'image au service de la révolution», animée par Louiza Ighil Ahriz, Youcef El Khatib, Ali Haroun, Abderrahmane Bouguermouh, Mohamed Bensalah et Daniel Maoudj.

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