Jeunesse Présidentielles 2012

L’implication active des citoyens dans le débat démocratique, et plus particulièrement des jeunes, est une préoccupation permanente des associations de jeunesse et d’éducation populaire. Pourtant, les résultats des derniers scrutins électoraux témoignent d’un essoufflement de la mobilisation citoyenne et d’un malaise démocratique profond.
 
Une désaffection citoyenne particulièrement marqué au sein de l’électorat jeune et populaire.
Les raisons de cette démobilisation sont nombreuses : un sentiment d’impuissance du politique à juguler les effets de la crise sociale, économique et environnementale ; un climat « affairiste » qui nourrit la défiance des électeurs ; un univers médiatique qui se gargarise des querelles de personne et qui occulte le combat des idées ; ou encore l’inconséquence de partis politiques obnubilés par les échéances électorales de 2012. Dans ce contexte, les jeunes, pourtant particulièrement touchés par la précarité et les questions du logement et de l’emploi, se retrouvent souvent à l’écart du débat politique et peu impliqués dans les choix qui affectent leur vie.

 
Les élections 2012 : un défi majeur

Comment renforcer le pouvoir d’agir des citoyens ? Même si voter n’est pas tout et si la démocratie ne se réduit pas aux urnes, il n’en demeure pas moins que les élections de 2012 constituent un défi majeur pour les associations de jeunesse et d’éducation populaire. Depuis le dernier scrutin, le corps électoral s’est renouvelé de façon substantielle : 4,1 millions de jeunes ont atteint l’âge de la majorité. A un mois de la date butoir d’inscription sur les listes électorales, nos associations se mobilisent pour que les jeunes puissent participer au débat et fassent entendre leur voix.

 
C’est dans ce contexte qu’ANIMAFAC a lancé en avril dernier sa campagne « 2012, même pas peur » et s’est associée à Jets d’encre, l’Etudiant, l’Express et France Inter pour présenter un nouveau blog : «2012 est à vous ! », afin de permettre aux lycéens, étudiants ou actifs, de participer au débat et publier des articles, réagir à l’actualité, évoquer des réformes et le programme des candidats.

De son côté, l’ANACEJ a lancé la campagne « 2012, je vote » pour inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales et lutter contre l’abstention. On peut citer également le MRJC qui a lancé la campagne « Va y avoir du taf » dans le but de donner aux jeunes une parole politique et d’être force de proposition sur leurs territoires, ou encore la JOC, avec sa campagne « impose ta voix », qui veut donner aux jeunes les moyens de faire entendre leurs propositions et de pouvoir choisir librement.

Relevons le défi des élections 2012 ! Mobilisons-nous pour que chacun puisse faire entendre sa voix et ses revendications, et que la jeunesse ne soit pas exclue du débat démocratique.