vendredi 6 avril 2012

1er salon national du film documentaire à Biskra A la découverte des sites archéologiques

Les cinéastes en herbe déplorent l’interdiction de filmer les sites archéologiques et les monuments nationaux, au moment où le pays enregistre un manque cruel en matière de cinématographie.


Des cinéastes professionnels et amateurs, venus de tout le pays, ont participé du 2 au 4 avril au 1er Salon national du film documentaire de Biskra. A cette occasion, une trentaine d’œuvres cinématographiques de 8 à 30 minutes, tournant autour du thème de «Algérie: Nature, monuments et sites archéologiques», ont été projetées à la maison de la culture Redha Houhou, organisatrice, en coordination avec Badrfilm, de cette manifestation qui a attiré des dizaines de cinéphiles en herbe et d’autres plus chevronnés.

«L’objectif de cette manifestation est de permettre aux cinéastes nationaux de se rencontrer et d’exposer leurs courts-métrages à la critique de leurs pairs et aussi du public. Le slogan de ce salon vise à promouvoir les référents culturels nationaux et à montrer les richesses archéologiques et touristiques des différentes régions de notre pays par le truchement des techniques audiovisuelles», a dit Amor Kabbour, directeur de la culture de Biskra, qui a donné le coup d’envoi de ce salon. Venu de Skikda, un jeune réalisateur de documentaires amateur n’évoque pas, comme on pourrait s’y attendre, le manque de matériels de prises de vues et de son ou leur cherté qui entraverait ses projets cinématographiques, il dénonce plutôt l’interdiction de filmer les sites archéologiques et les monuments nationaux décrétée par les pouvoirs publics.

Pour contourner cette mesure qui «n’a plus raison d’être à l’époque de Google hearth», selon ses termes, il a réalisé un film documentaire sur un site historique et archéologique délaissé et méconnu au moyen d’un téléphone portable. Il a dû, raconte-t-il, passer des heures à convertir, étalonner, formater et monter ses images prises à la sauvette et en catimini pour en faire une œuvre de «bonne facture», selon d’autres cinéastes. En marge de la projection des films, Ahmed Hamel, réalisateur professionnel venu de Annaba, a animé des ateliers de formation pour les jeunes sur les techniques de réalisation et de montage de films courts.

Une excursion vers les gorges d’El Kantara et son célèbre village rouge à été organisée au bénéfice des participants de ce salon qui ont trouvé en ces lieux matière à pratiquer leur passion à Biskra, laquelle recèle un nombre inestimable de sites archéologiques, historiques et architecturaux qu’ «ils ont pu filmer sous tous les angles», selon les organisateurs. Beaucoup ont promis de revenir l’année prochaine avec des œuvres plus abouties.
 

H. Moussaoui
El Watan

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