dimanche 15 avril 2012

Béjaïa L’employabilité des jeunes diplômés et l’entrepreneurship en débat Le déficit en entreprises, l’entrave

L’employabilité des jeunes diplômés et l’entrepreneurship en Algérie a été le thème d’une conférence-débat organisée dernièrement à l’hôtel club Aloui de Tichy, par l’institut international de management de Béjaïa à laquelle a participé, outre d’éminents spécialistes algériens dont la plupart ont fait leurs études aux USA, la deuxième secrétaire et responsable de la section politique et économique de l’ambassade des Etats Unis d’Amérique en Algérie, Mme Elizabeth Hattingh.

Cette rencontre, dira la directrice de l’établissement dans son allocution d’ouverture, vise à créer une opportunité pour l’ensemble des opérateurs présents afin de créer une synergie efficace pour le développement. Pour cette dernière, les activités du centre de carrière ne se limiteront pas aux formations dans les techniques de communication ou de rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation, mais il offrira aussi aux diplômés la possibilité d’atteindre leurs objectifs de carrière en mettant à leur disposition des programmes de soutien et de développement de compétences pour affronter le monde professionnel. De son côté, la représentante des USA fera une brève déclaration dans laquelle elle mettra en exergue la volonté de son gouvernement de promouvoir les relations entre son pays et l’Algérie et d’apporter l’assistance nécessaire dans le programme de la collaboration bilatérale entre les deux pays. D’ailleurs, elle rappellera la récente visite de la secrétaire d’état, Hillary Clinton, en Algérie, qui a été impressionnée par les différents dispositifs développés et avait insisté sur la contribution de son pays à la réussite économique de l’Algérie. En abordant le cas de création d’un centre de carrière, Mme Hattingh citera sa propre expérience, même si les centres de carrière aux Etats Unis sont des initiatives propres à certaines universités, en disant avoir pu trouver un poste de travail bien avant d’avoir quitté l’université, ceci grâce à son entourage lequel peut remplacer, parfois, ce genre de centres. L’oratrice dira aussi que la mondialisation se poursuit et les économies deviennent de plus en plus indépendantes et le soutien des USA pour la création de centres de carrière lesquels sont une véritable assistance aux jeunes est l’une des priorités de son pays. Elle n’omettra pas d’informer l’assistance que son pays prendra en charge une formation de 4 mois pour les jeunes ayant une expérience de 5 années dans les établissements des sciences sociales. Les stratégies de carrière pour jeunes diplômés a été le thème développé par le professeur Abdelhak Lamiri, qui axera son intervention autour de la connaissance du potentiel du diplômé et de l’évaluation du contexte extérieur lesquels ont trait aux forces et faiblesses du jeune diplômé, au diagnostic de son potentiel, sa passion, l’éventail des possibilités et outils essentiels, ce plus qui rend employable en quelque sorte, l’évolution probable du marché de l’emploi et surtout se fixer des repères. Dans le cas de l’Algérie, le développement humain, la modernisation managériale et le financement de l’économie productive sont des atouts que le pays doit prendre en considération. D’ailleurs, il insistera sur ces atouts en rappelant qu’après un demi-siècle, le pays ne s’est pas développé et qu’il lui reste la dernière décennie durant laquelle des décisions économiques adéquates doivent être prises pour éviter de sombrer dans la pauvreté et la misère pour une autre longue période. Pour ce dernier, il n ya pas de pays sous-développés, il y a plutôt des pays sous gérés et le développement durable passe par l’investissement dans la création de ressources humaines de qualité, la modernisation managériale et le financement de l’économie productive et d’ailleurs, l’insuffisance actuelle du tissu productif est là pour le prouver. L’Algérie ne dispose que de 640 000 entreprises alors que le voisin, le Maroc, a créé le double, donc il ya urgence à mettre en place des incubateurs pour créer des entreprises créatrices d’emplois car c’est la seule manière de sauver cette multitude de jeunes diplômés qui sortent des universités et instituts de formation.
L’entrepreneuriat comme possibilité de carrière pour les jeunes diplômés algériens, les obstacles et les solutions pour l’employabilité des jeunes diplômés en Algérie ou encore comment construire son business plan et comment réussir son entretien d’embauche ont été des thèmes développés par les panélistes et les ateliers de travail lors de cette rencontre régionale hautement bénéfique aux nombreux étudiants venus y assister.

A.Gana

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