vendredi 6 avril 2012

«NOTRE AMBITION : UN PONT DE RALLIEMENT DE LA JEUNESSE ALGERO-FRANCAISE…»

Entretien avec Mme Naima Iratni, présidente de l’association «Maison de l’Algérie» :
En 2011, cette association a organisé un grand événement qui a mis dans son champ de mire la jeunesse, ses ambitions et sa volonté d’entrer par la grande porte dans le monde des affaires. Grâce au projet Pont de l’intelligence, les jeunes ont eu la chance d’échanger leur savoir et leur expérience avec de jeunes Français dans divers domaines. Pour rappel, la première édition de cette initiative a été organisée en 2011 en direction d’Alger et en 2012 elle fera le tour du pays. A propos de cet événement, cet entretien avec la présidente de l’association nous éclairera sur plus de détails.
Propos recueillis par Bourbia Samira
Le Chiffre d’Affaires : Parlez-nous de votre association et des activités qu’elle entreprend et pourquoi cette appellation Maison de l’Algérie ?

Mme Naima Iratni : Créée en octobre 2010, l’association Maison de l’Algérie a pour but d’encourager, soutenir et assurer la promotion de projets économiques, sociaux, touristiques, culturels, etc. dans un esprit de réciprocité entre les sociétés civiles française et algérienne. L’association vise en priorité la jeunesse des deux pays. Elle agit sur trois axes de développement : le tourisme, l’économie et le monde associatif. L’appellation Maison de l’Algérie est née de la volonté de la société civile française et algérienne de fonder ce foyer, car animées d’un besoin constant de vivre pleinement leur épanouissement.
Votre  projet Pont de l’intelligence entre jeunes Algériens et Français, une initiative qui voue l’échange et la coopération entre  les jeunes des deux pays. Cependant, ce genre d’initiatives n’est pas une première : d’autres personnes ont déjà initié des échanges entre les jeunes Français et Algériens, notamment dans le cadre des activités universitaires. Qu’est-ce qui caractérise votre projet  dans ce cas Les récents événements ont montré que le bassin méditerranéen vit un bouleversement historique majeur porté par sa jeunesse dont la revendication principale est son avenir socioéconomique. De leur côté, les jeunes Algériens aspirent fortement à vivre un rapprochement avec les jeunes Français qui témoignent en toute occasion de leur attachement à l’Algérie. Profitant de cette dynamique, la Maison de l’Algérie s’engage à bâtir un pont de l’intelligence entre eux.
Vous avez un regard croisé de la nouvelle génération des deux pays et, en outre, une connaissance réciproque et une compréhension mutuelle de la relation d'exception entre la France et l'Algérie en vue d'un partenariat durable, c’est ce qui figure dans votre blog. Comment comptez-vous réaliser ce projet en Algérie et de quelle manière, sachant que vous êtes une association qui est née de la volonté des sociétés civiles française et algérienne ?
L’objectif est de créer un flux d’idées, d’échanges, de projets, de compétences, de formations capables de favoriser le développement entre elles. Miser sur la jeunesse des deux rives afin de générer une dynamique commune passe par la confiance, l’amitié et le partage. Ces trois points essentiels à la naissance de projets collectifs ne s’improvisent pas, ils se construisent. Des programmes seront proposés de part d’autre de la Méditerranée pour créer un véritable moteur de développement socioéconomique et culturel.
Qu’est-ce que vous avez proposé aux jeunes des deux pays comme activités d’échange et de coopération ?
Les activités d’échange et de coopération se feront à travers des projets que les jeunes proposeront via le questionnaire d’inscription, la sélection se fera comme suit : Regroupement de projets similaires pour former le couple franco-algérien, mise en contact des porteurs (couple franco-algérien) de projets afin d’engager les échanges, présentation du projet au comité d’accueil pour validation. Les projets retenus ont été dans les secteurs économique, touristique, culturel, développement durable… porteurs de valeur ajoutée au niveau local dans un esprit de développement économique et social. Les projets sélectionnés étaient de véritables moteurs de développement avec un impact direct sur la population locale.
Il y avait 750 jeunes Français qui ont fait partie de ce réseau d’échange, quel est le concept de cette coopération ?
L’événement  a été une rencontre lors d’un week-end à Alger (30 week-ends l’année), entre 25 jeunes Français et 25 jeunes Algériens qui vont échanger et réfléchir autour de leur projet. Cette rencontre a été une occasion pour les deux projets de développement sélectionnés d’être présentés à une assistance composée des jeunes Français et Algériens avec pour objectif de collecter des idées, suggérer et proposer des solutions pour les faire évoluer.
Des représentants d’institutions algériennes, notamment la Chambre de commerce d’Algérie, représentée par M. Ameziane Medjkouh, vice-président et le président de la chambre de commerce du Djurdjura, dont l’objectif est de les interpeller sur la capacité de la participation des jeunes dans le développement économique et social.
D’autres intervenants, à savoir Hamid Bouchikhi, professeur de management et d’entrepreneuriat, dicteur académique du pôle entreprenariat à l’ESSEC. J’attire l’attention des jeunes Algériens que Maison de l’Algérie a commencé ce concept à Alger en 2011, et  en 2012 elle organisera un week-end à Tizi Ouzou pour ensuite sillonner toutes les villes d’Algérie.


Propos recueillis par Bourbia Samira

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