jeudi 12 avril 2012

L'OUVERTURE AUX LANGUES ÉTRANGÈRES AU CENTRE DES DÉBATS Les linguistes maghrébins en conclave à Alger

Le Haut Conseil de la langue arabe, se penche sur la diversité linguistiques et les sciences des langues qui rapprochent les institutions et les cultures des peuples dans toute leur dimension historique et contemporaine. «Toutes les langues du monde sont innocentes dans leurs régressions. Ce sont plutôt, les politiques et les utilisateurs qui ne s'imprègnent pas dans la recherche scientifique pour propulser les pays dans le développement», a souligné hier, Salah Belaid, linguiste à l'université de Tizi Ouzou, l'un des organisateurs du Colloque international sur le multilinguisme et langue consensuelle qui se tient du 10 au 12 avril à Djenane el Mithak à Alger. Animé par des linguistes nationaux et autres qui sont venus du Maroc, de la Tunisie, de l'Inde et même du Soudan, l'objectif de ce colloque, a-t-on souligné, vise à adopter une langue commune et compréhensible par tous les Algériens. Les langues maternelle et classique, telles que l'amazighi ou l'arabi dans toutes leurs dimensions, n'ont pas besoin de gros investissements matériel pour les enseigner tant que la langue maternelle est transmise aux enfants de manière systématique. Mais les plus grands efforts à faire, sont l'injection de la touche scientifique, laquelle permet aux langues maternelles de se développer et d'éduquer, former des citoyens conscients de l'importance de leurs appartenances culturelles, mais toutefois, le pays a besoin de langues vivantes telle que l'anglais qui constitue la matrice du développement de la technologie dans le monde.
En guise d'appui aux thèmes développées par ces spécialistes, il y a lieu de prendre l'exemple de la langue arabe qui est enseignée depuis l'âge de la scolarisation, mais, une fois arrivé à l'université tous les modules sont traduits en d'autres langues, ont-ils fait savoir. «Nous sommes des étudiants en sciences économiques; nous étudions en langue arabe. Tous les modules sont traduits des autres langues vers l'arabe, et il est très difficile pour nous de suivre, alors que les sciences économiques constituent la base de développement de tous les pays», ont regretté de nombreux étudiants en sciences économiques de Bouira que nous avons interrogés.
Conscients de l'importance du colloque, de nombreux conférenciers ont salué la tenue de cet événement fortuit pour le développement des langues étrangères en Algérie.
Amar CHEKAR 

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