L’Algérie devrait intégrer les énergies renouvelables dans les projets d’investissement afin de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, a estimé dimanche à Alger M. Axel Michaelowa, expert européen en mécanisme de développement propre (MDP).
"L’Algérie dispose d’un énorme potentiel en énergie solaire qu’il faut exploiter pour la mise en place d’une économie productive et propre.
Cela lui permettra, à coup sûr, d’avoir des investissements moins coûteux et de réduire les conséquences néfastes du gaz à effet de serre sur l’environnement", a souligné M. Michaelowa, lors d’une rencontre sur les gaz à effet de serre, organisée par le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE).
L’utilisation des énergies propres constitue, a-t-il affirmé, le moyen "le plus efficace" de lutte contre le phénomène de réchauffement climatique conformément aux dispositions du protocole de Kyoto et la plateforme de Durban sur les changements climatiques.
"L’Algérie peut devenir un modèle en matière d’utilisation des énergies propres à travers l’exploitation de l’énergie solaire dont elle dispose. Il suffit juste d’avoir une volonté politique et de tracer une bonne stratégie dans ce sens", a estimé M. Michaelowa, rappelant que certains pays de la région avaient déjà lancé des projets MDP.
Les entreprises algériennes ont un potentiel "intéressant d’atténuation des conséquences des gaz à effet de serre, mais elles doivent continuer à sensibiliser les autorités à consacrer un minimum d’attention à ce sujet".
L’Algérie a adopté en février 2011 un ambitieux Programme de développement des énergies renouvelables (PNR) qui prévoit une production de 22.000 MW d’électricité de source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter pour les 20 prochaines années.
Ceci correspond à 40% de la production globale d’électricité d’ici 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d’électricité.
Des investissements de l’ordre de 120 milliards de dollars, dont la moitié provenant du secteur public, sont nécessaires pour la même échéance afin d’atteindre cet objectif.
Par ailleurs, M. Michaelowa a dénoncé l’attitude des USA, la Russie et le Canada qui "continuent d’investir dans des industries pétrolières à grosses émissions de gaz à effet de serre et qui refusent jusqu’à l’heure actuelle de ratifier le protocole de Kyoto".
APS
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