L’ancien ministre français et président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle, a estimé hier à Paris que l’avenir économique de la France est tributaire de sa coopération avec l’Algérie, souhaitant un «règlement rapide» de la question mémorielle entre les deux pays.
«Je vous dis le fond de ma pensée : il n’y a pas de pays plus proche de la France que l’Algérie. Il n’y a pas d’avenir pour la France sans une coopération et une amitié franco-algériennes», a-t-il déclaré à l’APS, en marge d’une conférence de presse sur le lancement de la 6e Semaine économique de la Méditerranée (16-20 octobre, Marseille). Pour le député socialiste, le «gâchis actuel d’un manque de relations de ce type est très dommageable pour la France». «Si la France veut garder sa place en Europe, elle a besoin de l’Algérie. Il faut que les Français le comprennent et c’est le message que délivrera le président François Hollande lors de sa prochaine visite en Algérie», a-t-il dit. Evoquant la coopération économique avec l’Algérie, Michel Vauzelle a estimé qu’il y a des «territoires de coopération» avec l’Algérie dès lors que la France sera respectueuse «de la souveraineté algérienne, de son indépendance, de sa culture, de sa religion. «Il y a quelque chose qui doit être entrepris dans le travail de mémoire, de part et d’autre. On ne peut pas dire on travaille, et puis on laisse cette blessure béante», a-t-il affirmé, souhaitant une «avancée» du travail sur le devoir de mémoire. «Il faut voir par le biais de quelle personnalité moralement reconnue des deux côtés si on peut faire avancer ce devoir de mémoire pour qu’un jour on puisse, en effet, ne plus avoir cet obstacle, ayant reconnu ce qui s’est passé, qu’on puisse signer ce traité d’amitié», a ajouté le vice-président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée française.
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