mardi 7 février 2012

Agence ANSEJ : Afflux impressionnant des jeunes

Depuis la mise en place par les pouvoirs publics, il y a une année, du nouveau dispositif d’aide en faveur des jeunes diplômés de l’université ou des CFPA pour leur insertion dans la vie active par la création de micro-entreprises, tout le monde a remarqué l’afflux impressionnant vers les structures d’aide, notamment l’ANSEJ où le siège de wilaya est pris d’assaut chaque jour ouvrable au public.

Cette situation à laquelle font face les travailleurs du bureau l'ANSEJ de wilaya, a contraint ses responsables à procéder à l'ouverture d'annexes dans les grandes agglomérations comme Akbou et ce, pour justement désengorger leur siège de wilaya et répondre par là-même à l’attente des jeunes. Cette initiative a permis d'atténuer l'afflux remarquable auparavant auprès de l'ANSEJ du chef-lieu. Cette initiative de décentralisation qui facilite les procédures et attenue les tracasseries bureaucratiques mérite certes l'encouragement car elle est plus que louable et arrange en même temps les jeunes et les responsables de l'ANSEJ. Cependant, même si les jeunes chômeurs désirant créer leurs micro-entreprises dans le cadre de ce nouveau dispositif introduit par les pouvoirs publics ne nient pas qu’ils trouvent dans ces aides une aubaine pour s’insérer dans la vie active et devenir, pour certain, de vrais opérateurs économiques, ils souhaitent tout de même plus de facilitations et de diligence dans le traitement des dossiers. «On croyait à une simplification des procédures mais il s’est avéré que les choses ne sont guère améliorées sur le plan bureaucratique. Fraichement sorti d’un centre de formation professionnelle avec un diplôme en poche, j’ai voulu créer ma propre entreprise et contribuer à la résorption du chômage par la création d’un ou deux postes d’emploi, mais cela ne s’avère pas facile quand il faut passer par l’ANSEJ. La procédure est trop lente et nécessite plus d’une année d’attente pour obtenir ce que l’on veut. En effet, voilà une année que j’ai déposé un dossier et ça traine encore. Il faut plus d’un mois pour avoir le registre de commerce, plus d’un mois pour avoir la carte fiscale, payer le fond de garantie et j’en passe. En obtenant l’attestation d’éligibilité, l’autorisation de crédit de la banque s’ajoutant à l’autofinancement que j’ai versé à mon compte en banque, j’ai cru arriver au bout de mes peines car tout est fin prêt pour avoir le versement de la quote-part de financement ANSEJ. Là encore, l’attente est assez longue pour avoir le fameux sésame qu’est la part de financement de l’Etat. J’ai eu vraiment froid au dos quand un prétendant comme moi m’a informé que je devais encore attendre quelques mois pour le virement ANSEJ. J’ai du mal à le croire car je me suis endetté après une année de procédures. toutes ces dépenses faramineuses pour un chômeur comme moi m’ont obligé à travailler comme manœuvre pour les gagner», dira un jeune qui n’a pas fini de galérer. De tout ce qui précède, les jeunes souhaitent juste une simplification de la procédure qui leurs évitera une perte de temps, soit une année de parcours de combattant pour constituer tout un dossier et, surtout, les frais que les concernés sont contraints de payer.

L. Beddar

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