vendredi 10 février 2012

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Au Maroc l’usine Renault démarre, en Algérie le projet est encore sous emballage
Mercredi, 08 Février 2012, 16:06 | Mehdi Benslimane (Avec AFP)

Au Maroc, on inaugure une usine Renault, à Alger on négocie encore l’implantation d’une usine Renault. Le constructeur français inaugure jeudi 8 février au Maroc sa nouvelle usine de Tanger, au nord ouest du pays, en présence du roi du Maroc Mohammed VI. Annoncé en 2009 quelque part en Algérie, l’usine de montage de 50 000 véhicules est encore dans les cartons.
Pour le gouvernement marocain, le site doit permettre de développer une industrie automobile pour l'instant quasi inexistante dans le royaume et d'y attirer des sous-traitants pourvoyeurs d'emplois.
Le projet devra générer 6000 emplois à terme.
Pour ce faire, Rabat a déroulé le tapis rouge au groupe français, exonéré d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans et de taxes d'exportation.
L'Etat marocain a aussi mis à disposition les infrastructures (autoroute et rail) et financé un centre de formation pour le personnel.
400 000 voitures
Le terrain de 300 hectares se situe à 30 kilomètres du nouveau port de Tanger Med et à quelques encablures des côtes espagnoles.
Dans un premier temps, entre 150.000 et 170.000 véhicules seront produits chaque année sur une ligne de montage, avec trois équipes se relayant.
Une seconde ligne est prévue à partir de 2013 pour faire monter la production annuelle à 340.000 unités, voire à 400.000 en travaillant des week-ends.
Décidé en 2007, cet investissement de 1,1 milliard d'euros pour Renault aboutit au moment où le projet du constructeur français patine en Algérie.
Annoncé en 2009, l’installation de Renault en Algérie fut vite compromise, le constructeur ayant choisi le voisin marocain, pays où il fait bon d’investir.
Volte-face
Les raisons de la volte-face? Elles sont expliqués ainsi par le ministre algérien du commerce en septembre 2011 : « Il n y a pas eu de consensus sur les conditions de son installation. Chacun des deux parties a formulé ses conditions. L’Algérie a exigé des responsables de Renault d’assurer une plus grande intégration, le transfert de la technologie, un réseau de distribution efficace et des possibilités d’exportation. Ce que Renault n’a pas accepté ».
Renault s’était plaint de l’environnement des affaires en Algérie et de l’absence d’avantages fiscaux, ceux là même qu’il a obtenu au Maroc.
Son collègue algérien de l'Industrie avait indiqué en octobre 2011 que le partenariat avec Renault s'inscrirait dans le cadre de la législation algérienne, à savoir un partenariat de 51-49% dans lequel Renault aurait 49%.
La première Renault -où la production de véhicules de tourisme est pour l'instant inexistante - pourrait être livrée 12 mois après la conclusion de l'accord, selon M. Benmeradi, qui estimait à cette époque que ce délai serait de 18 mois.
Renault leader de ventes en Algérie
Sauf que plus d’une année après que le projet soit ressorti des cartons, il reste encore au stade des pourparlers.
Pourtant, le marché de l'automobile en Algérie connait un boom sans précédent grâce à des importations massives de véhicules toutes catégories.
Depuis 2005, ce marché est dominé par Renault avec une moyenne de plus de 50 000 voitures vendues par an et des parts de marché qui se situent à 27%.

| Mehdi Benslimane


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