lundi 27 février 2012

SALON NATIONAL DE L'EMPLOI La bureaucratie mise à l'index

Plus d'une cinquantaine d'exposants sont sortis hier du Pavillon des expositions pour protester contre une décision irréfléchie qui s'est répercutée négativement sur l'organisation et le moral des participants au 2e Salon national de l'emploi qui se tient du 22 au 26 février 2012 à la Safex. «Sous prétexte de sécurité, ils ont séparé le pavillon central en deux parties avec des paravents pour permettre au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et les ambassadeurs de faire le tour d'une partie du Salon, au lieu de s'ouvrir à tous les autres produits de cette exposition, alors que nous sommes tous concernés», ont-ils déploré. L'occasion de la visite des officiels, était aussi de faire connaître leurs préoccupations et leurs produits en même temps, ont indiqué de nombreux exposants qui ont quitté les lieux pendant plus d'une heure avant de revenir dans le calme. «Les organisateurs du Salon se sont permis de venir la nuit de vendredi à samedi pour déplacer les stands des exposants dans d'autres lieux du pavillon sans informer au préalable les concernés», ont-ils déploré. Certains exposants sont allés jusqu'à évoquer des discriminations entre les exposants de la production nationale alors que l'organisation a été déjà mise en place depuis l'ouverture du Salon de l'emploi. Un mouvement de protestation spontané, qui a été suivi même par les visiteurs pour dénoncer l'irresponsabilité. «Si vous n'êtes pas content, partez!», disait un des responsables à un exposant qui a été soutenu jusqu'au bout par d'autres participants. «S'il part, nous partirons tous avec», ont-ils riposté à ce responsable qui a agi avec maladresse à l'égard des exposants» sans penser aux conséquences de telles déclarations. Une situation, qui a vite fait réagir le directeur général de la Cnac pour calmer les esprits des exposants et revenir à la normale. Justement, l'occasion de faire avancer les choses ne se limite pas à la seule visite des organisateurs qui se rejettent parfois les responsabilités les uns aux autres. «Nous sommes une entreprise qui a été créée en 2007 dans le cadre du Cnac, nous payons les taxes au même titre que la Sonatrach et autres groupes. Les charges sont trop lourdes pour nous. On paye 35% de cotisations pour la sécurité sociale des travailleurs, comme les autres groupes, alors que nous pouvons procéder à la création d'autres emplois et à l'extension de projets si le minimum nous avait été accordé,» a souligné un promoteur de projets à Annaba. Les promoteurs de projets ne demandent pas l'exonération totale des charges fiscales mais à la rigueur des allègements. «On ne peut pas mettre sur un même pied d'égalité une entreprise qui a été créée dans le cadre de l'Ansej, Cnac ou de l'Angem et la Sonatrach et autres», ont-ils précisé. Pis encore, la bureaucratie administrative excelle dans certaines localités. «Tout est question d'intérêt personnel. Sinon, vous stagnez au point de mettre la clé sous le paillasson, au lieu de faciliter les choses pour développer l'activité», déplore Kader de Annaba. D'autre part, le manque de matière première, notamment pour les laboratoires d'analyses, fait défaut. Bon nombre d'exposants ont avancé que les produits d'importation peuvent être fabriqués localement en quantité et qualité. A défaut d'aides et d'accompagnement, «qu'on laisse au moins les gens travailler dans la transparence et la légalité», ont avancé de nombreux exposants. La bureaucratie, un phénomène et une maladie à soigner absolument.
Amar CHEKAR 

1 commentaire:

  1. Un article bien soigné et le sujet va intéresser pleins de gens,ça nous fait plaisir de tomber sur des articles instrutifs avec des expressions faciles à comprendre, bonne continuation !!

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