vendredi 10 février 2012

Expatriés maghrébins : Revitaliser les économies de leur pays d’origine

Expatriés maghrébins : Revitaliser les économies de leur pays d’origine

Par: Driss Ben Ali



Les expatriés, ou ce qu’on appelle souvent la diaspora, ont souvent été d’un grand apport pour l’économie de leurs pays d’origine.

Outre l’envoi de fonds aux familles restées sur place et l’apport en devises à l’économie nationale du pays, ils peuvent également alimenter cette dernière en capitaux et lui apporter les compétences techniques et scientifiques nécessaires au développent économique.

Dans un monde où l’économie du savoir devient le levier du développement, les compétences techniques et professionnelles acquises dans les pays d’accueil, les perspectives de création d’activités nouvelles génératrices d’emplois dans le pays d’origine représenteraient des atouts importants qui méritent d’être mis en valeur.

Au Maghreb, l’apport des expatriés à l’économie est essentiel et ce à la fois aux niveaux micro-économique et macro-économique, les transferts des fonds constituent une source appréciable de devises pour les finances des pays d’origine.

Selon les dernières publications des institutions internationales, la région MENA (les pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord) est actuellement en tête des autres régions du monde en termes d’expatriés qui envoient de l’argent dans leurs pays d’origine.

L’Egypte arrive en tête de ces pays de la MENA avec près de 5,9 milliards de dollars d’envois, suivie par le Maroc avec 5,7 milliards, l’Algérie avec 2,9 milliards, et la Tunisie, avec 1,7 milliard.

Se pose alors la question de savoir dans quelle mesure, ces apports contribuent-ils au développement des pays d’origine ? Quel rôle pourrait assumer l’élite migrante dans le développement de leurs pays d’origine ?

Une chose est sûre : cette élite injecte un sang nouveau dans la dynamique du développement dans ses dimensions économique et sociale.

Les investissements qu’elle réalise contribueraient, par les emplois créés, à endiguer la vague des candidats à l’émigration et permettent ainsi de satisfaire au moins en partie l’offre de travail additionnelle, notamment dans une conjoncture marquée dans les pays de la rive Nord par des politiques migratoires de plus en plus restrictives.

Si l’immobilier demeure le secteur dominant dans les investissements des immigrés, les motifs de ce choix paraissent évidents. Cet investissement a une valeur affective et dans une perspective de retour, la construction d’un logement dans le pays natal constitue pour l’immigré une véritable sécurité.

Mais le bilan des réalisations demeure encore limité comparée aux opportunités qu’offrent les pays maghrébins. Le problème, en définitive, est de savoir comment mieux drainer ces
potentialités en termes d’investissement et de savoir-faire vers leurs pays d’origine ?

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