samedi 25 février 2012

CANDIDATURES AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Les jeunes bousculent les caciques


«Nous voulons saisir l'occasion des prochaines législatives pour appeler au rajeunissement de nos dirigeants», a affirmé Adel Ghana, secrétaire général du Réseau algérien des jeunes et des étudiants.
Les jeunes veulent chasser les caciques. Une campagne appelant à l'implication des jeunes de moins de 35 ans dans la prise de décision a été lancée avant-hier. Le Réseau algérien des jeunes et des étudiants est l'initiateur de cette idée. «Nous voulons saisir l'occasion des prochaines législatives pour appeler au rajeunissement de nos dirigeants», a affirmé Adel Ghana, secrétaire général du réseau. Pour lui, il est temps de passer à l'action. Le rajeunissement des structures de l'Etat ne doit pas être uniquement un slogan. «Si on veut vraiment laisser la voie aux jeunes, il faut le démontrer lors des prochaines législatives», a-t-il affirmé. Ne portant aucune étiquette politique, ce réseau, explique son représentant, vise à attirer l'attention des partis politiques et des responsables au pouvoir sur la nécessité d'associer les jeunes à la gestion du pays. Le réseau regroupe différentes associations de la société civile et des réseaux de Facebook. «Tous ceux qui partagent notre idée, adhèrent», affirme-t-il. Et d'ajouter: «Notre objectif est de soutenir la candidature des jeunes de moins de 35 ans aux élections législatives». Dans ce sens, le réseau multiplie ses actions pour sensibiliser les états-majors. «Nous avons envoyé des centaines de messages à la Présidence pour interpeller le chef de l'Etat sur la question des jeunes», précise notre interlocuteur. Afin de s'assurer que le message a été reçu, des communiqués par email et par fax ont été envoyés.
Le réseau tente même de convaincre les partis politiques de donner la priorité aux jeunes. «Nous avons désigné une délégation pour prendre attache avec les partis politiques afin d'encourager davantage la candidature des jeunes», a-t-il affirmé. Selon le secrétaire général, le réseau propose son soutien à tout parti qui présente des candidats jeunes. «Nous sommes en train d'inciter les jeunes à se rendre aux urnes pour soutenir les jeunes et non pas les anciens responsables», a-t-il affirmé. Les partis vont-ils jouer la carte des jeunes? La problématique s'annonce difficile pour les partis. Devant les candidatures des caciques, les jeunes ont du mal à trouver une place. Même si le président de la République a plaidé pour la promotion des jeunes et des femmes, il n'en demeure pas moins que les partis ont du mal à rompre avec les vieilles méthodes. Actuellement, c'est le branle-bas de combat au sein des partis. Des ministres et des députés se bousculent pour prendre les têtes de liste. Devant les grosses pointures, les jeunes n'ont guère beaucoup de chance. Au sein du FLN, le mouvement des jeunes s'est révolté contre la candidature des «caciques». Dans un communiqué rendu public mardi dernier, le mouvement se démarque de toute tentative de récupération ou d'utilisation par les «caciques» lors des prochaines élections. Voulant bannir les vieilles pratiques et les vieux réflexes, le mouvement des jeunes du Front entend jouer un rôle prédominant pour contribuer à «l'assainissement du parti des opportunistes et des arrivistes». Il s'agit également, selon ce mouvement, de «réinstaurer les valeurs sûres et crédibles du système, qui plaident pour l'intérêt seul du parti». Il préconise aussi d'ouvrir le champ aux jeunes pour participer à l'élaboration de la décision politique au sein du FLN et les rendre capables dans la prise des initiatives pour être à la pyramide des responsabilités.
Le mouvement appelle M.Belkhadem à prendre ses responsabilités envers les jeunes et à contribuer avec efficacité à leur implication dans la vie politique.

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