samedi 4 février 2012

ALGÉRIE-FRANCE : RENAULT, LAFARGE ET TOTAL AU MENU DE LA VISITE DE RAFFARIN


Écrit par Abdelkrim Salhi   

Ce déplacement vise à faire un  point d’étape pour, à la fois, prendre acte des avancées et examiner les efforts restant à  entreprendre pour les régler définitivement.



L'envoyé personnel du président français et ancien  Premier ministre, M. Jean Pierre Raffarin, effectue, depuis, hier,   une visite de travail de deux jours en Algérie avec au menu le renforcement  de la coopération économique bilatérale. Dans un entretien au journal électronique Tout Sur l’Algérie (TSA),  l'envoyé personnel du président français a indiqué qu’il abordera avec le ministre  de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed  Benmeradi, trois principaux dossiers, citant   Renault, Lafarge et Total. M. Jean Pierre Raffarin évoquera, également avec M. Mohamed  Benmeradi « des dossiers plus ponctuels sur lesquels des  difficultés d’ordre administratif sont apparues au cours des derniers mois ». Les deux parties examineront  enfin « des thématiques plus générales, comme  l’approche par filières, le développement de l’esprit d’entreprise, notamment chez les jeunes et la formation professionnelle ».  L'envoyé personnel du président français affirme, en tirer « un bilan très positif » de sa mission. 9 dossiers sur 12 ont réglés. « Les trois derniers, plus complexes, demandent un travail plus approfondi, davantage de concertation. Des signaux positifs ont été perçus au cours des derniers mois. Ce déplacement vise à faire un  point d’étape important avec les autorités algériennes pour, à la fois, prendre acte des avancées et examiner les efforts restant à  entreprendre pour les régler définitivement » précise M. Raffarin, affirmant qu’ « il n’y a pas lieu de parler de blocage ». Il explique  que « sur un dossier de cette  ampleur, il est normal que les discussions, qui portent sur un très grand nombre d’aspects (le développement d’un tissu fournisseur, le  choix du site, le pacte d’actionnaires, le financement du projet…),  aient besoin de temps pour aboutir. Ces discussions avancent sur un  rythme tout à fait satisfaisant ». M. Raffarin annonce que  « des rencontres sont à nouveau prévues  au cours des prochaines semaines », se montrant « confiant sur l’issue ».  Une délégation d’experts du groupe industriel français Renault s’est rendue à Jijel, mardi, dans le cadre d’une visite "technique" dans cette wilaya où est prévue la construction d’une usine de montage automobile. Evoquant les projets d’investissements français qui ont été concrétisés ces derniers mois,  L'envoyé personnel du président français cite notamment Saint-Gobain et Axa.  «   S’agissant des dossiers Saint-Gobain et Axa, on se souviendra qu’avant l’été (2011), les pactes d’actionnaires avaient été conclus. Nous  sommes très heureux que ces deux projets d’investissement soient  entrés en vigueur en octobre dernier avec l’octroi de leurs autorisations : à Saint-Gobain par le Conseil national d’investissement, et agréments à Axa (pour ses filiales "dommages"  et "assurance des personnes") par le ministère des Finances. Ces entreprises sont désormais en activité » a-t-il indiqué.  Par ailleurs, a-t-il ajouté, « suite au Forum de partenariat algéro-français organisé  en mai dernier à Alger, qui avait réuni 146 entreprises françaises, principalement des PME, et 520 algériennes, une quinzaine d’accords de  partenariat sont soit conclus soit en négociation avancée. Ainsi, 25 rencontres d’entreprises seront organisées par Ubifrance courant 2012,  dans une approche plus ciblée par secteurs. Elles visent à mobiliser  250 nouvelles PME/PMI françaises tout au long de l’année pour explorer de nouveaux partenariats avec des entreprises algériennes ». M. Raffarin relève que   « le nouveau régime des investissements issu de la Loi de finances complémentaire 2009 a apporté des contraintes qui peuvent poser des difficultés aux entreprises étrangères qui peuvent trouver, dans d’autres pays, des conditions d’accès plus attractives ». Cependant, il estime que  « les autorités algériennes sont souveraines pour décider des conditions dans lesquelles elles souhaitent accueillir les investisseurs étrangers ». Il appartient aux investisseurs étrangers de s’y adapter. « Toutes décisions que prendraient les autorités algériennes pour  assouplir le régime existant seraient certainement bien accueillies. Je pense en particulier aux PME qui peuvent apporter beaucoup à nos  deux pays en termes de coopération, de diversification d’activités, de création d’emplois » suggère-t-il. M. Raffarin évoque, également  les lourdeurs administratives, la contrainte d’’accès au foncier industriel. «  Il est  quelquefois difficile aux sociétés françaises d’identifier un partenaire algérien adéquat, compte tenu d’un tissu d’entreprises  privées encore limité »  relève-t-il. En revanche, les sociétés françaises, selon lui, « sont unanimes à saluer le potentiel du marché  algérien, la qualification de la main-d’œuvre locale, et la proximité  géographique, culturelle et linguistique avec l’Algérie ».  De son coté,  le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion  de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, cité par l’APS, souligne que « L'Algérie veut que ses relations commerciales et économiques avec ses  partenaires, comme la France, ne soient plus des relations basées essentiellement  sur les importations et les exportations mais aussi sur l'investissement productif  sur son sol ». M. Benmeradi a rappelé que le mécanisme de coopération mis en place  par les gouvernements algérien et français, depuis un peu plus de deux ans,  visait justement à orienter les relations économiques vers l'investissement  productif en Algérie. "C'est un mécanisme qui vise à booster la coopération économique entre  les deux pays et de développer le niveau de leurs relations commerciales qui  ne doivent plus se baser uniquement sur les importations et les exportations  mais aussi sur l'investissement productif commun en Algérie", a-t-il ajouté.

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