mardi 21 février 2012

La Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac) a dépassé ses prévisions en matière de création de micro‑entreprises l’année écoulée. « Notre objectif était de lancer 15 000 micro‑entreprises. Cet objectif a été dépassé avec 18 490 micro‑entreprises créées en 2011. Ce résultat a été possible grâce aux mesures de facilitation et d’allègement prises par le Conseil des ministres en février 2011. Cela a amené les chômeurs âgés de 30 à 50 ans à venir au niveau des agences de wilayas déposer leurs dossiers. Le nombre d’emplois créés directement est de 40 000  à raison de deux à trois emplois par micro‑entreprise. Avec l’évolution de l’activité, ce nombre  sera plus important « , a déclaré Ali Zanoun, directeur des prestations à la CNAC, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.   La Cnac a déboursé 14 milliards de dinars en prêts non rémunérés accordés aux créateurs de micro‑entreprises. « C’est une partie du financement. La micro‑entreprise est financée triangulairement : 70 % par la banque, 28 à 29 % par la CNAC et 1 à 2 % par le promoteur lui‑même », a‑t‑il précisé. Il a indiqué que l’accompagnement commence dès l’idée de projet que présente le promoteur. Une étude du marché est faite pour évaluer la rentabilité, suivie d’études techno‑économiques pour analyser la fiabilité, et enfin, un examen par une commission de validation de financement.   La Cnac assure aussi une formation aux promoteurs sur la gestion de micro‑entreprises et sur les rapports avec le Centre national du registre du commerce, l’administration fiscale et la Casnos. « Il y a aussi un accompagnement au cours de la réalisation de l’activité. Les responsables des micro‑entreprises nous sollicitent parfois lorsqu’ils font face à des difficultés conjoncturelles pour rembourser leurs crédits bancaires. On intervient auprès de la banque pour leur accorder des échéanciers. On les assiste aussi lorsqu’ils ont des problème de plan de charges auprès des APC ou des wilayas (…) Si au bout d’une troisième échéance, un promoteur n’arrive pas à rembourser son crédit bancaire, son dossier est transmis au Fonds de garantie. Nous avons uniquement 670 dossiers de micro‑entreprises dont les promoteurs n’ont pas pu rembourser leurs crédits. Cela représente 1 % de toutes les micro‑entreprises créées depuis 2005, au nombre de 40 000 », a‑t‑il indiqué. Selon lui, une fiscalisation progressive a été retenue pour les promoteurs. Ceux-ci bénéficient d’une exonération de trois ans. « On a estimé qu’il était difficile pour eux de passer à un paiement d’impôts à 100 % après cette période. Nous avons donc décidé que le promoteur paie 25 % d’impôt la quatrième année, 50 % la cinquième année…ce n’est que quatre ans après la fin de la période d’exonération que le promoteur paie 100 % des impôts », a‑t‑il noté.   Ali Zanoun a précisé que toutes les activités sont encouragées par la Cnac, en dehors des transports. « L’activité transport a été gelée en août 2011 d’une manière momentanée compte tenu du nombre important de dossiers déposés à la Cnac et à l’Ansej. Nous sommes entrain d’étudier au cas par cas notamment pour les régions du sud du pays. Il  y a un manque dans le transport frigorifique à Tindouf, Tamanrasset et Adrar. Dans les jours qui viennent, nous allons autoriser les chômeurs de ces régions à investir dans ces créneaux », a‑t‑il annoncé.   Pour la Cnac, l’agriculture, l’hydraulique, le BTPH, l’industrie de transformation, la pêche, l’agriculture et l’artisanat sont des activités prioritaires bénéficiant de bonification de crédits. « Il y a des promoteurs qui, au début, ont caché leurs qualifications professionnelles. Nous avons trouvé des médecins, des ingénieurs et des techniciens supérieurs qui ont voulu investir dans l’activité transport. Pourtant, leurs qualifications leur permettent de s’engager dans des créneaux plus importants demandés sur le marché de l’emploi. Le transport est considéré comme une activité rentable dans l’immédiat. C’est une activité qui n’exige pas de qualification ni de local. Nous avons essayé de persuader les personnes qui ont déposé des dossiers pour qu’elles s’intéressent à d’autres activités que le transport. Certaines ont accepté », a‑t‑il relevé. À noter enfin que la Cnac sera présente au Salon national de l’emploi, dont l’ouverture est prévue demain mercredi à Alger, avec une centaine de micro‑entreprises.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire