mardi 19 juillet 2011

85%... et après!

Des inquiétudes viennent bousculer mon esprit. Il est probable que l’on va me prendre pour un attardé, un rétrograde ou toute autre chose, cela n’a que peu d’importance. En revanche, ce qui à mes yeux à une importance vitale c’est le devenir de la jeunesse française. En effet, au regard des résultats du Bac à sable plus de 85% des candidats a été admis. Fabuleux ! La France a une jeunesse brillante.
Alors le brillantissime devenant la norme comment faire pour donner du travail à tout le monde. Nous avons que des bacheliers, des BTS et autres diplômes ce qui fait que ce qui est considéré comme échec scolaire, les CAP et les BEP, les élèves qui sont allés faire des années de lycée professionnel pour on ne sait pas quoi y faire, mais surtout pour alimenter un système qui emploie que des apprentis et refuse de les embauchés par la suite car ils coûtent trop cher.
Voilà ! L’université n’a pas les moyens d’accueillir tous les bacheliers. Le niveau réel de ces jeunes est à peine la moitié de ce qu’il devrait être pour faire des études dites supérieures. Les écarts entre les types de formations, les carnets d’adresses et les possibilités d’emplois sont considérables. Les seules références prises émanent des meilleurs centres de formations dits supérieurs.
Le Bac à sable était un diplôme de fin d’étude et s’est tout ? Ce qu’il devrait être. Est-il, devrait-il être la première étape pour un examen de niveau par spécialité suite auquel les universités auraient des informations sur le niveau réel des futurs étudiants en exigeant une note à ces tests évalués sur le mode des américains ? A mon sens oui. Le Bac à sable est-il devenu une sorte de grande messe médiatique pour laquelle on donne l’illusion à ceux qui l’on acquit qu’ils font partie de quelque chose ? Bien sûr que oui. Le Bac à sable tel qu’il est conçu, positionné et employé, n’est-il qu’un faire valoir pour quelques établissements, ainsi qu’une dissimulation des maux profonds de notre système éducatif ? Totalement, et encore on ne sait pas tout. Le Bac doit-il redevenir un diplôme de fin d’étude simple ? Tout à fait.
Une réforme ambitieuse pour l’accès à l’université et aux formations dites supérieures est à entreprendre. Le Bac doit être restructuré pour que le niveau soit réel. Le culte du chiffre, outil des médiocrates démagogues, doit être éradiqué. Hélas, aucun politique aura le courage d’agir et de mettre en œuvre de tels bouleversements. Trop d’idéaux sont attachés au Bac à sable et à tout ce qui en découle. Il faudrait évaluer les profs, que les programmes soient terminés, que le système éducatif soit contrôlé dans son efficacité : impensable.
Donc nous aurons encore des pourcentages qui ne sont que l’illusion d’un niveau de fond de cuvette par lâcheté, incompétence et médiocratie. Le pire c’est que la prise de conscience ne représente qu’une infime partie de la population : le Bac ne vaut plus rien dans son évaluation d’instruction. Mais, le Bac a acquis une valeur considérable pour l’accession. Ceci est de la perversion. L’outil était bon, les médiocrates s’y sont greffés et maintenant nous avons un vecteur d’image source d’inquiétudes.

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