mercredi 20 juillet 2011

Centre hippique de Constantine

Un lieu de détente familial en quête de revalorisation



Depuis son transfert, en 1968, de la petite localité de Oued Hamimime, à quelques kilomètres d’El Khroub, vers la zone du Polygone sur la RN5, non loin de la ville, le centre hippique est devenu un lieu de détente pour la plupart des familles constantinoises.

Cette propriété de l’Etat, placée sous la responsabilité de la direction de la jeunesse et des sports, a fait l’objet d’une inspection des autorités locales, et il a été décidé de la transférer, une deuxième fois, vers un autre site, inconnu pour le moment. Selon les responsables du centre, le budget alloué à la gestion ne couvre pas tous les frais. «Avec 200 000 DA, on arrive difficilement à satisfaire les besoins, notamment la nourriture et l’entretien des chevaux, qui reviennent cher. La paille et le foin coûtent en moyenne 350 DA la botte, et on a besoin de 3000 bottes par an. La réception des familles, surtout en cette saison, représente une autre charge», nous a informés un gestionnaire du club hippique. Les responsables ont aussi signalé d’autres manques, comme l’éclairage public et une clôture digne de ce nom.
L’autre problème de taille est la prise en charge sanitaire  des chevaux ; l’absence de médication est un véritable calvaire pour les éleveurs et les animateurs du centre. A ce sujet, un ancien moniteur nous apprend ceci : «La médecine vétérinaire est investie par les spéculateurs et autres importateurs de médicaments, qui s’intéressent plus à la médication de bétail de consommation, qui n’est pas appropriée au cheval ; aussi trouvons-nous des difficultés à nous approvisionner en remède dans ce sens ; souvent les souffrances des chevaux perdurent quand le médicament tarde à venir ; pis encore, la situation se complique lorsqu’il s’agit de maladies virales.».
Le centre compte une trentaine de chevaux, dont quatorze appartiennent à des particuliers. On y trouve différentes races : un barbe, deux pur-sang arabes, deux pur-sang anglais, un arabe barbe (mélange de pur-sang et de barbe), un demi-sang (cheval de selle français), et deux poneys irlandais. La plupart de ces chevaux sont classés dans la catégorie C (capacité de saut d’obstacles de 1,50 m).

HARAS DE CHOIX

La structure accueille trois clubs constantinois : l’Association sportive d’équitation de Constantine (ASEC), l’association Cirta, un club de Didouche Mourad, des abonnés privés, et, initiative louable, les associations caritatives pour les maladies chroniques qui font de l’équithérapie. Il faut relever que la fin de la saison sportive est prévue le 31 du mois en cours. Concernant l’activité équestre, la Fédération algérienne a consacré le mois de janvier aux examens de passage de grade, où 11 jockeys ont accédé au premier
rang ; plusieurs concours et championnats se sont déroulés au centre, à l’exemple du championnat des cadets  qui a vu la participation de 10 clubs venus de Tlemcen, d’Oran, de Bordj Bou Arréridj, Kharrouba, du CHP Mohammadia, de Annaba, Tiaret et Mostaganem. Celui-ci a été suivi par la compétition de Tlemcen (qui a eu lieu à Tlemcen même) et du championnat d’Algérie.
Afin de coïncider avec les festivités du 16 avril de Youm El Ilm, le grand prix a été réservé pour ce mois même, durant lequel un écuyer de l’ASEC, catégorie des cadets, a pu décrocher le 1er prix. Au cours de la saison active, la Fédération en question propose une formation de base en hippologie. A ce propos, un éducateur sportif, Adel, nous a expliqué que «durant les entraînements, le cavalier doit se considérer comme étant en perpétuel apprentissage ; selon le niveau, la Fédération l’initie à l’hippologie en théorie et en pratique. Pour une meilleure performance et une bonne maîtrise du saut d’obstacles et d’endurance, le jockey est astreint à un entraînement strict». Pour rappel, le centre hippique est ouvert tous les jours au public, de 17 h à 22h ; il y est proposé une bonne ambiance avec une animation musicale et des balades en calèche ou à poney pour les enfants.


 
O.S.Merrouche

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire