lundi 25 juillet 2011

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L'ENTV, NESSMA TV ET BEUR TV A L'ASSAUT DES TÉLÉSPECTATEURS ALGÉRIENS

La guerre des écrans


La guerre des écrans

Le Ramadhan est la seule période de l'année où le téléspectateur algérien se réconcilie avec sa Télévision nationale, mais depuis quelques années, l'Entv fait face à une grande concurrence des télévisions arabes et maghrébines. Cette année, en plus de Nessma TV, Beur TV apparaît comme un concurrent sérieux pour la puissante Entreprise nationale de télévision. Mais cela ne dérange pas pour autant la direction de l'Unique qui a préparé déjà son plan de bataille contre les télévisions concurrentes.
«Beur TV et Nessma TV n'ont pas le gabarit pour concurrencer l'Entv, les programmes de Canal Algérie suffiront pour les contrer», c'est en ces termes qu'un haut responsable à l'Entv, a tenu à répondre aux offensives des deux chaînes maghrébines, qui ont investi depuis quelques jours la scène médiatique et audiovisuelle nationale dans l'espoir d'attirer des téléspectateurs algériens et surtout de décrocher des espaces publicitaires.
Avec son budget estimé à plusieurs milliards de centimes, l'Entv reste de loin la télévision la plus puissante financièrement du paysage maghrébin, avec pas moins de 24 programmes nationaux sélectionnés pour le Ramadhan avec, notamment: quatre sitcoms, cinq feuilletons, une caméra cachée, trois programmes gastronomiques et un programme divertissement. Mais au-delà de la quantité des programmes qui reste bien supérieure à celle de Beur TV et Nessma TV, c'est la qualité de leurs programmes qui est contestée. Et les critiques du ministre de la Communication Nacer Mehal, sonnent toujours dans les couloirs du 21 boulevard des Martyrs.
C'est pourquoi les directions de production, de la programmation et des conseillers du DG de l'Entv, ont pris le soin de visionner personnellement les programmes pour choisir ensemble, les productions qui auront le privilège de passer durant le Ramadhan.
Et la production la plus attendue cette année, c'est bien sûr Djemai Family 3. C'est la seule production privée commandée par l'Entv et dont le budget est estimé à 60 millions de dinars.
Pour cette fois, la série ne va pas se concentrer dans la modeste maison des Djemai, mais voyager à l'extérieur. Ainsi, répondant favorablement à l'invitation de Sebti (ce villageois qui a débarqué chez Djemai avec sa femme Fettouma, ayant accouché à domicile - Djemai Family, saison1), Djemaï et malgré son handicap (bras emplâtré), est obligé de se rendre au Douar pour assister à la fête de circoncision du petit Zaâtar, fils de Sebti. La famille Djemaï s'embarque donc dans un voyage périlleux et se trouve piégée dans une histoire de hold-up. Poursuivie par la police et menacée par des bandits, c'est une véritable chasse à l'homme dont les Djemaï font l'objet. Ils tentent le tout pour le tout en essayant de prouver leur innocence, mais leurs mésaventures les accablent davantage, à tel point qu'ils se trouvent contraints de se livrer au jeu des bandits, afin de sauver Samy kidnappé par ces derniers pour obtenir une rançon. C'est à travers ce «road movie» (risqué par rapport à la philosophie de la série précédente) que les Djemaï vont faire vivre un moment de divertissement et de comédie où suspense et rebondissements sont au rendez-vous!
Mais Djemai Family ne sera pas seul dans la course aux sitcoms, il est menacé par une autre production: Saâd El Gatt 2, produit par Mouzahem et qui est interprété par deux des comédiens principaux de la série Djemai: Souilah et Mohamed Bouchaïb. Un troisième sitcom sera programmé par l'Entv, sûrement avant le ftour, Chez Didine le roi du hamburger, Le sitcom se situe dans une toute petite sandwicherie qui offre une représentation de tous les clichés propres à une notre société. Produit par Aïda Kaboua, une nouvelle débarquée dans le paysage audiovisuel algérien, celle-ci espère coller au peloton des spécialistes de sitcom algérien. Côté dramatique après le ftour, le feuilleton Dalil, de Fouzi Dilmi qui allie action et drame, est bien parti pour se placer en prime time. La série met en vedette Samir Abdoun, qui effectue là son grand retour sur le petit écran et Réda Laghouati, les principaux acteurs de ce feuilleton filmé comme une série américaine, caméra à l'épaule et stadycam.
Ce n'est pas la seule production policière du Ramadhan, puisqu'il y a également une série qui sera présentée en deuxième partie de soirée, intitulée L'Equipe bleue, et qui raconte l'expérience de deux inspecteurs Djamel et Rachid, interprétés par Hakim Zeloum et Mustapha Laribi. Une série policière de 10 épisodes de 45 minutes produite par Ramdane Rahmouni, qui avait réalisé une «caméra cachée» l'année dernière. Côté divertissements, on découvrira un programme original, présenté et produit par Sofiane Dani Mara Hna et mara elhih. Le principe est simple, faire des épreuves avec des figures connues du public algérien et cela dans plusieurs pays du monde. D'autres feuilletons sociaux sont également attendus sur la grille de Ramadhan de l'Unique, comme Dar Oum Hani écrit et réalisé par Hafsa Zinai Koudil, Sahr el Mourdjane de Mohamed Lebcir ou encore Chadjret el louze de Amar Tribèche, qui revient après El Badhra. Cette année, l'Entv a mis le paquet pour satisfaire la forte demande des téléspectateurs algériens et surtout éviter les critiques des politiques et des hauts responsables. Cette programmation intervient aussi au moment où les sponsors sont revenus en force au 21 boulevard des Martyrs, pour offrir les moyens financiers de leur politique.

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