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« Lire en fête» à Tipasa

Les enfants d’abord

C’est au niveau de la bibliothèque urbaine de Tipasa et le siège de la direction de la culture de la wilaya que se déroulent les diverses activités inscrites au programme de la 2e édition du festival «Lire en fête».

Cette manifestation au but éducatif et culturel, destinée aux enfants âgés de 3 à 17 ans, a commencé le 14 juillet dernier et s’achèvera le 24 du même mois. Le succès de cette fête a été immédiat. Les enfants se sont rués vers les stands et la salle de conférences pour participer à toutes les activités. La preuve est que l’enfant algérien, privé des jeux et de loisirs depuis des années, est à la recherche d’une culture plurielle, d’un rêve et des rencontres avec d’autres enfants de son âge. A ce propos, les familles avaient du mal «à déraciner» leurs progénitures de ces lieux de détente et d’évasion. Une exposition de livres, des espaces de lecture, des micro-ordinateurs ont donné le la à cette manifestation qui a pris les couleurs de l’été, pour le plus grand plaisir des visiteurs. Hasnaoui Lazhar et son épouse, venus de Biskra, exposent leurs œuvres qui s’adressent à tous les niveaux des enfants.

Poésie, éducation infantile, découverte des chiffres, des poèmes éducatifs, allant du préscolaire jusqu’aux classes du cycle primaire, sont proposés dans leur stand. Nadher Hocine, producteur et animateur de la Radio nationale Chaîne I,  s’évertuait à raconter aux enfants des histoires, lors d’une séance qui ne dépasse pas les 8 minutes, avant de les inviter à se rendre à un stand pour lire et revenir pour lui poser des questions sur les contes. Il effectue quotidiennement jusqu’à 4 séances, et ce, entre 19h et 21h.
Des vagues d’enfants  s’installent à l’intérieur de son stand pour apprendre et écouter une histoire pleine de morale et de civisme. Ahmed Ghermoul, venu d’Oran, apprend à ses visiteurs en herbe comment découper et dessiner sur papier des figures, avant de fabriquer des marionnettes. Un autre stand permet aux chérubins d’apprendre à réaliser des motifs à l’aide des matériaux locaux, pour obtenir des objets à la mosaïque contemporaine. 

Des ateliers de travaux manuels sont ainsi proposés aux enfants au niveau du parc de la direction de la culture de la wilaya, tandis que dans la salle de conférences de la bibliothèque urbaine règne une ambiance folle avec des «spectateurs et spectatrices en herbe», déchaînés, décomplexés, mais quand même disciplinés.  Les clowns, aux habits couleurs arc-en-ciel, détendent les enfants afin que le festival ne dévie pas de son objectif, c’est-à-dire donner la chance aux enfants de toucher le livre, le palper, le consulter et sentir son odeur, en faire un ami, mais dans un cadre festif.
Hocine Taileb, écrivain et poète, gère ces activités, il veille au grain, pour réjouir les enfants et tous les participants. Et que la fête continue…                   
 

M'hamed Houaoura