jeudi 21 juillet 2011

Entreprenariat

La gent féminine investit la sphère économique



Le chiffre global de femmes commerçantes à Oran est passé de 5 052 en 2004 à 7 000 durant l’année 2010, enregistrant au passage un bond de près de 20%.
Oran El Bahia se distingue, ces dernières années, par l’émergence de la gent féminine dans la gestion des affaires et de l’entreprenariat.
La ville de Sidi El Houari compte pas moins de 7 000 femmes commerçantes et plus de 3 000 gestionnaires et chefs d’entreprises selon les statistiques du Centre national de registre de commerce (CNRC). En effet, selon les mêmes données statistiques, le chiffre global de femmes commerçantes à Oran est passé de 5 052 en 2004 à 7 000 durant l’année 2010, enregistrant au passage un bond de près de 20%. Sur un total de 62.000 commerçants recensés au niveau de la wilaya, les femmes représentent 12%.
Selon l’Association des femmes algériennes des managers d’entreprises (AFEM), pas moins 100 nouvelles femmes chefs d’entreprises ont été recensées depuis le début de cette année à Oran. Une simple lecture de ces données montre que le statut de la femme est passé de simple vendeuse à La Bastille ou au marché d’El Hamri,.… à celui de chef d’entreprise ou de gestionnaire de PME pour investir carrément la sphère économique de la capitale de l’ouest du pays particulièrement dans les activités de services, la production industrielle, l’importation, le commerce de gros et le commerce de détail.

Prête-noms

Ceci dit, ces chiffres sont aussi à prendre avec les précautions d’usage, car c’est un secret de polichinelle que de reconnaître évidemment que de très nombreux commerçants se servent du nom de leurs mères, épouses ou sœurs comme prête-noms juste pour avoir un registre de commerce. Il reste par ailleurs entendu que cette percée, même si elle est bien réelle, reste toutefois marquée par des considérations sociologiques, les préjugés, les a priori et les difficultés à s’imposer en tant que femme dans le domaine des affaires. Effectivement, 6% d’entre elles seulement ont le statut de «patron» à Oran.
Cependant, face à la conjoncture actuelle caractérisée par la crise économique, l’on apprendra que le taux de mortalité des entreprises gérées par des femmes est parmi les plus faibles du marché. L’association des femmes algériennes chefs d’entreprises (Sève) a annoncé l’accompagnement de 50 femmes porteuses de projets à Oran. L’on saura que ces actions d’investissement touchent l’ensemble des activités économiques créatrices de richesses, notamment dans l’industrie et l’agriculture.                      
Saou Boudjemâa
 

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